**Les lumières s’arrêtèrent aussitôt que le sourire que Kaylee Catherine MacAllister se figea devant les caméras. L’émission de la semaine prochaine venait de se terminer. Kaylee était sur ce projet depuis maintenant deux semaines et l’émission venait tout juste de prendre fin. Elle remercia son invité Martha Wellesky avec une poignée de main et une bise. La femme la remercia à son tour pour l’avoir aider à accepter la mort tragique de sa sœur Huguette qui avait été violemment agressé et assassinée il y avait deux mois de cela. Martha écoutait le MacAllister Show à toutes les semaines et elle était une grande fan. De voir la réalisation derrière cet émission et le réaliste de la chose l’avait comblé de bonheur, bien que Kay avait toujours aimé les compliments, elle avait besoin d’aller manger quelque chose, elle termina la conversation avec un sourire et marcha jusqu’à sa loge en compagnie de Huguette elle-même qui prit le temps de discuter un peu en sa compagnie le temps qu’elle ramasse ses affaires. Kaylee savait très bien que l’épisode d’aujourd’hui avait été forte en émotion, elle attendait avec impatience les résultats que son agent lui donnerait face à l’audience lors de la diffusion, mercredi prochain. Elle était hâtive, mais pas craintive, sachant très bien que le succès de l’émission continuait à monter en flèche. Elle savait très bien que de dévoiler son don au monde entier n’était peut-être pas la chose que l’administration du Skyline approuvait le plus, mais tant qu’elle ne parlait pas de ses visites là-bas et du fonctionnement de la mort, elle était sauve, ne craignant pas de devoir mettre fin à ses projets. La riche animatrice quitta ensuite Huguette pour se rendre directement au tunnel blanc. Elle avait une faim de loup et elle avait besoin d’aller faire un petit tour dans le royaume des morts. Elle adorait passée du temps là-bas et depuis qu’elle avait goûtée la fine cuisine du Vintage Hôtel, elle ne pouvait que d’y aller le plus souvent possible. La jeune femme était habillée d’une paire de pantalon noir et d’une chemise bleu clair très propre, ce qui montrait le goût et l’argent qu’elle investissait dans son habillement, ne prenant pas le temps de se changer après l’émission. De toute manière, elle se devait de toujours bien paraître lorsqu’elle était en ondes. La femme entra dans le hall d’entrée du magnifique hôtel, saluant certaines personnes. Elle savait bien que son succès n’était pas autant ressentit là-haut, mais elle se faisait tout de même reconnaître. MacAllister alla vers l’hôte qui lui désigna une table. La jeune femme observa le menu et commanda un plat raffiné qu’elle n’avait toujours pas goûtée. Elle attendait ainsi l’arrivée de son plat quelques instants en sirotant son verre de vin et il arriva enfin. Elle débuta son souper avec goût, toujours aussi satisfaite des plats qu’elle dégustait ici. C’est alors qu’un homme quitta sa table pour venir la voir avec un grand sourire. Kay leva les yeux et lui désigna un court sourire à son tour.**

HOMME : Bonjour, Mademoiselle MacAllister, j’adore votre émission, vous êtes vraiment super ! J’adore ce que vous faites, puis-je avoir une signature s’il vous plait !

**La femme sourit, elle se retourna, prit son sac à main et y ressortit un stylo pour signer la feuille que l’homme lui tendit.**

Voilà, monsieur ! Ça fait plaisir d’apprendre que vous regardez l’émission même dans le Skyline !

**C’est ensuite qu’un autre homme se leva, posa violemment ses mains sur la table et fit quelques pas vers elle. Il prit un ton fort et enragé.**

AUTRE HOMME : Sale vipère ! Vous osez faire de l’argent et devenir célèbre avec nous, petite garce !

**La bouche de Kaylee s’ouvrit de surprise, mais elle l’a referma pour ravaler ses paroles. Elle sentait la colère lui monter à la tête. Elle avait horreur des anti-fans. Elle avait beaucoup travaillé sur cette émission, ce n’était pas une raison de l’envoyer promener comme cela. Elle déposa brusquement sa fourchette sur la table.**

Je ne pense pas que vos commentaires soient appropriés. Je pense qu’on a tous le droit à notre succès et peu importe la manière qu’on s’en est prit ! Certaines personnes se sentent mieux après avoir passé à mon émission !

**Répondit-elle sèchement. Elle baissa les yeux, prit sa coupe de vin et alla y boire une gorgée, mais le fou furieux se jeta sur elle et la poussa, MacAllister tomba sur le sol, échappant son verre de vin sur la totalité de son chemisier. Elle observa le dégât avec horreur et essaya de se relever. Tous les gens du restaurant l’observait avec stupeur. Elle ne devait pas contredire personne, essayant de respirer du mieux qu’elle le pouvait pour être à la hauteur de la situation.**

Le Vintage connaissait un succès fulgurant ; depuis l’ouverture, jamais Alyson ni Jayson n’avaient eu deux minutes de répits. Évidemment ils adoraient ça et trouvait même cela gratifiant de servir avec classe et prestiges leurs invités du royaume des morts. Depuis l’incident, rien n’avait changé, le train-train quotidien avait repris tout doucement, et cela même pour le couple qui avait passé très près de la catastrophe. Alyson avait été touchée par balle lors de cette fusillade et avait frôlé inévitablement la mort, alors qu’elle venait à peine de mettre au défis le tireur de la descendre s’il en était capable, alors qu’ironie du sort, la douille ne lui était pas destinée. La blonde s’était donc retrouvée aux soins intensifs de l’hôpital du Skyline, perdant constamment conscience sur les événements. Heureusement, aucune artère n’avait été touchée, pas plus qu’un muscle ou un os important. Les docteurs avaient retirés la balle en toute simplicité, lui faisant faire cependant une panoplie de testes anodin au cas où… Oui, Alyson avait été très chanceuse, bien qu’elle n’aurait pas ressenti bien de changement en mourant; étant médium elle connaissait la vie et la mort, et passait même le plus clair de son temps dans la deuxième dimension, aux côtés de ses deux hommes qui eut, avaient péris…elle se trouvait maintenant debout, dans son prestigieux hôtel, repensant à tout cela comme si c’était hier, touchant son ventre qui prenait peu à peu des rondeurs car oui, Alyson Lilas Leigh avait été très chanceuse.

Elle vaquait donc à ses nombreuses occupations, passant un peu moins de temps sur le ménage comme elle l’avait promis à son conjoint, mais passant tout de même dans toutes les chambres et moindre recoins du grand hôtel qu’ils avaient tous deux fait construire. Le ménage inspecté, la blondinette redescendit les longues marches pour finalement passer par hall et ainsi se rendre en cuisine pour y grignoter un petit quelque chose; étant enceinte, elle se devait de manger régulièrement et pour tout dire, Aly n’avait rien avalé de la journée, mieux valait pour elle de prendre une pause avant que l’on ne lui tape sur les doigts. Ly marchait donc dans les couloirs de la cuisine, faisant résonner ses talons hauts de marque sur les dalles d’un beige très fin, puis ouvrit enfin le réfrigérateur en stainless steel bien rempli. Elle le contempla un court moment, mais n’y trouva pas ce qu’elle désirait; Elle le referma donc, posant une main sur sa tête, fouillant dans sa mémoire pour ainsi demander à son chef de lui préparer les pâtes qu’il lui avait concocté la semaine passée. À la suite de cela, la jeune propriétaire s’aventura parmi ses clients pour se percher sur une chaise non loin des portes. Aly regarda doucement ce chef-d’œuvre paisible, affichant un sourire franc à tous ceux qui la remarquait. Simplement ce calme ne dura pas bien longtemps, quelqu’un se leva, causant un brouhaha important dans toute la salle. Elle remarqua ainsi donc une jeune femme plutôt jolie tentant de s’expliquer à l’homme qui visiblement dérangeait la clientèle; incrédule, Alyson Walker se leva d’un pied ferme et s’approcha de la scène, malheureusement elle intervint au mauvais moment, cet homme venait tout juste de volontairement faire tomber cette même dame, continuant en plus de lui lancer des bêtises. Ce n’est qu’une fois à ses côtés qu’elle remarqua le pire ; Votre chemisier, il est tout tâché de vin, seigneur c’est horrible ! Alyson Lilas n’en revenait tout simplement pas, comment pouvait-on être aussi désagréable?! Je vous prierais de quitter ce restaurant monsieur et ne plus jamais y remettre les pieds, me suis-je bien fait comprendre? Walker était ferme, ce n’était pas en le mettant à la porte qu’elle perdrait des ventes, son hôtel fonctionnait bien et avec ou sans un cinglé de plus elle y arriverait tout de même. Une fois l’homme hors de la pièce, elle replongea ses yeux sévère sur la femme qui se relevait de sur le sol; Vous m’en voyez totalement désolé…S’excusa enfin la blonde, visant le chemisier bleu et trempé de la jeune femme. Vous devriez me suivre pour afin que l’on nettoie tout cela au plus vite…

**Kaylee MacAllister était très choquée par la scène qu’elle venait de vivre, ce genre d’histoire la rendait à chaque coup très mal à l’aise. Elle détestait plus que tout d’être humiliée en public, ce genre d’événement pouvait passer dans les journaux et faire un grand scandale à son égard, bien que ici, c’était impossible que ça se rendre jusqu’à Los Angeles au pays des vivants. Malgré tout, la belle animatrice se sentait vexée et à la fois secouée, elle avait tout de même été jetée à terre par cet anti-fan en rage. Elle avait légèrement mal au poigné, mais elle allait s’en remettre. Kay se releva avec difficulté, c’est à ce moment qu’elle constata le pire, elle n’avait simplement complètement gâchée son joli chemisier, le talon aiguille de sa chaussure à 545,00 la paire était brisée. Elle afficha une grimace de tristesse et ramassa le morceau, retira du même coup le soulier de son pied. Elle regarda la femme qui vint à son secours avec un petit sourire. Le violent ne semblait pas vouloir semer l’amour et la gaité au devant, lorsque la propriétaire des lieux, enfin, c’était ce que Kaylee imaginait, lui demanda de partir, il leva la main pour la porter au visage de la grande blonde, mais aussitôt, MacAllister fut prise d’une colère face à cet homme fou. Frapper et pousser une femme de cette manière. Elle attrapa aussitôt son bras, mais le client fou désirait réellement se défaire de ses fines mains, ce qui n’allait pas être trop difficile, mais deux hommes se ruèrent rapidement pour attraper l’homme avant même qu’il ne frappe la femme enceinte. Kaylee lança un soupir de soulagement. Elle ne souhaitait pas voir cette femme enceinte blessée, ni elle de plus, déjà qu’elle avait été jeter au sol comme une vulgaire guenille, sans parler de ses vêtements tachés. MacAllister regarda la blonde avec un sourire un peu timide lorsque l’homme se fit escorter jusqu’à la sortie.**

Je vous remercie énormément ! J’ai eu très chaud, autant pour moi que pour vous, il est complètement disjoncté celui-ci, je n’arrive pas à croire qu’il aille osé me pousser ainsi... Et je crois effectivement que mon chemisier est gâché...

**Elle baissa la tête tristement vers celui-ci, touchant même le tissus taché et mouillé avec l’un de ses ongles manicurés. La belle se sentait maladroite et de voir la salle l’observer de cette manière la rendit nerveuse, ce qui n’avait pas tendance à faire partie de son quotidien habituellement. Lorsqu’on fait de la télé, on voit tout, mais cette fois, c’était dépassé. Le fan qui lui avait demandé un autographe plus tôt lui lança un regard triste, mais pour le soulager, Kay lui fit un petit sourire. Elle regarda à nouveau la femme en face d’elle et sourit, en montrant bien ses belles dents blanches.**

Merci encore.. Je veux bien vous suivre ! Je ne veux juste pas laisser un tel dégât sur place, vous avez du personnel pour vous en chargez ? J’adore votre restaurant et je me sens triste de voir une telle péripétie.. J’espère que la clientèle n’y sera pas trop affectée.

**Elle se mordilla la lèvre inférieur de malaise, ne sachant pas trop si elle avait été trop loin dans ses paroles. La femme marchait toujours sans soulier aux cotées de la propriétaire.**

Vous êtes bien la propriétaire ? Enfin, je suppose ?

Alyson ne pouvait s’imaginer héberger des clients de la sorte, le mot violence ne faisait pas partie de son vocabulaire et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle le laisserait entrer non plus. Elle regarda donc d’un air navré, la jeune femme qui se pencha pour attraper un bout de quelque chose…ce n’est qu’en la voyant retirer sa chaussure qu’elle comprit qu’il s’agissait en fait d’un bout de talon aiguille. Seigneur dieu des escarpins à 600$ la paire, mise à la poubelle! Certes elle s’y connaissait en soulier, elle en avait des semblables, du même créateur, qui dormaient parmi tant d’autres, dans son énorme walk-in. Évidemment, elle ne s’attendait pas à recevoir un quelconque coup, elle ne bougea donc pas d’un trait mais fut cependant très surprise par les événements. D’un seul coup, le visage de la femme changea. Elle n’usait jamais par la violence, seulement cette fois il voulait s’en prendre à deux femmes, dont la propriétaire des lieux, qui était de plus enceinte. Alors que deux hommes venaient donner un coup de main, Alyson se recula d’un pas, émettant un bruit pesant à l’aide de ses talons hauts. Je vous jure que vous n’aurez plus du tout envie de mettre les pieds dans cet hôtel monsieur si vous ne quittez pas de ce pas la pièce. Notre avocat prendra rendez-vous avec vous, nous avons vos coordonnés et si vous tentez quoi que ce soit contre nous, nous avons les images de ce qui vient de se passer, vous remerciant de nouveau… Walker invita les trois hommes à quitter la pièce, menant le bras droit vers la sortie, remerciant d’un immense sourire les deux hommes qui l’avaient aidé juste à temps. Ce n’est rien, merci à vous aussi malgré tout. Répliqua la blonde envers la jeune femme qui avait tenté, de son plein gré d’empêcher l’homme de lever la main une seconde fois sur une dame. Ne perdez pas espoir, j’ai un remède contre les tâches de vin… avoua la jeune femme tout en regardant autour d’elle, le dégât qu’avait causé cette embûche. Vous n’avez pas à vous sentir coupable de quoi que ce soit, c’est lui que les gens regarderont d’un air étrange et puis franchement mes clients ne sont pas aussi imbéciles que cet homme, ils reviendront ne vous en portez pas mal pour si peu! Mes femmes de chambres viendront passer un coup d’éponge et ce sera comme neuf, suivez-moi maintenant avant que cela ne sèche. Puis elle passa à l’avant, se retourna vers son interlocutrice qui demandait si elle était bien la propriétaire des lieux. Copropriétaire, mon mari et moi sommes à part égale dans cette affaire. Avoua d’un franc sourire la jeune femme avant de relancer la question tout en arrivant dans le hall de la réception. Peut-être que cela ne me revient pas, mais l’on s’est peut-être croisée à quelque part? Vous me semblez pourtant inconnu à la fois, veuillez me pardonner si réellement l’on se connait, vous savez avec tous ces gens qui passent…