don't speak, don't say a word. just savoring. ॥ Ft. Keegan.

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DON'T SPEAK, DON'T SAY A WORD. JUST SAVORING.
featuring Keegan.

Cela devait faire deux heures, non, trois heures! En fait, Winnie n'en savait rien. Penchée sur son bureau, ses cheveux attachés en un chignon mal fait, un chocolat chaud encore fumant, et une boite de gâteau posé juste à ses côtés, elle grignotait tout en travaillant intensément pour ses examens. Ba oui, évidemment, il fallait bien qu'elle réussisse, même si elle n'avait pas spécialement envie de bosser. Attrapant sa tasse tout en gardant son stylo dans sa main, elle se mit à boire de longues gorgées de sa boisson chocolatée, pour finalement tourner la tête vers son réveil. 18h30. Oh, ça pouvait aller. Elle recommença à écrire sur sa copie, avant de finalement relever la tête d'un seul coup. 18h30, et elle devait être au lieu de rendez-vous à 19h. Arg, Winnie et le temps, ça faisait deux. Oui, elle n'avait pas vu le temps passé en se plongeant dans son travail d'étudiante. Se levant d'un coup, tout en finissant d'un cul sec son chocolat, elle posa de nouveau sa tasse sur son bureau pour filer sous la douche. Et comme pour se facilité la tache, la rouquine attrapa sa brosse à dent, qu'elle couvrait avec la patte mentholée pour finalement la foutre dans sa bouche tout en se shampouinant la tête. Elle avait littéralement l'air ridicule, mais elle faisait son possible pour ne pas arriver en retard, quelle honte sinon.

Après plus de vingt minutes de préparation, la rousse finie enfin sa préparation. Une simple petite robe rouge, accompagné d'une paire de chaussure qui lui permettait de gagner une dizaine de centimètre. Un maquillage légers et ses ongles étaient divinement bien vernis. Bref, elle était enfin prête. Se jetant sur son téléphone pour regarder l'heure, elle vit que si elle partait maintenant, elle serait pile à l'heure. Mais évidemment, c'était trop facile. Oui, elle avait hâte de pouvoir y être, mais se faire désirer était tellement plus génial. Et si elle arrivait un peu en retard? Hum, bonne idée, non, très bonne idée! Même excellente idée!
Ainsi, la rousse s'assit dans son canapé, les yeux fixé sur son horloge. La trotteuse avançait rapidement, et pourtant, le tic toc de celle-ci raisonnait dans sa tête. Oh, et puis merde! Attrapant sa veste, elle se contenta de sortir en courant de chez elle, pour finalement descendre les marches une à une, enfilant son manteau par dessus, et finissant par appeler un taxi.

Après dix minutes de trajet, et quelques billets tendu, la voila sortie. Se regardant rapidement dans la vitre, elle remit sa frange en place, et elle souffla un bon coup. Seulement cinq minutes de retard, grâce aux embouteillages. Un petit regard à droite, puis un à gauche. Rien à signaler. Traversant alors tranquillement la rue, la rousse arriva enfin dans le parc, qu'elle traversait le plus calmement possible, bien qu'en réalité, elle n'avait qu'une seule envie, celle de courir en direction de la fontaine, lieu de rendez-vous. Garde ton calme Winnie. Voila ce qu'elle se répétait en boucle depuis une bonne dizaine de minutes, et pourtant, ça bouillonnait en elle. Elle n'avait qu'une envie, courir dans ce lieu si important à ses yeux ce soir. Finalement, elle vit la silhouette de la fontaine se dresser devant elle, et elle s'arrêta, se pinçant les lèvres. Si elle se mettait à courir, elle tomberait et cette soirée tomberait à l'eau. Il fallait rester calme. Respirant doucement, elle reprit sa marche jusqu'à voir la silhouette tant désirée, tant aimée. Elle se surprit même à reluquer légèrement le bas du dos de la personne qu'elle aimait plus que n'importe qui. Un petit sourire apparu sur ses lèvres pour finalement se pointer juste devant toi, un sourire sur ses petites lèvres pintent de rouge. « J'espère que je ne me suis pas trop faite attendre.» Haussant doucement les épaules, elle enchaina simplement. « Fallait bien que je travail mes cours aussi. Mine de rien, c'est important. » Gardant son sourire innocent sur les lèvres, elle continuait de te regarder avec de grands yeux brillant d'une lueur fabuleuse, amoureuse. Et ne t'ayant toujours pas embrasser pour profiter de ces retrouvailles, elle se contenta de se mordre la lèvre comme une pauvre idiote. C'est pas de sa faute si tu lui faisais un tel effet, si?

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BOYS LIKE GIRLS.
Featuring my dear Winnie..

Le réveil avait été plutôt difficile en ce samedi pour l'artiste qu'il était. C'était toujours aux alentours d'une heure du matin que l'inspiration lui venait. Généralement, cette "illumination" le réveillait même. Il s'enfilait alors plusieurs tasses de café et revêtait un vieux t-shirt gris. Quelques heures plus tard, on pouvait le retrouver sur son lit, mort de fatigue, couvert de peinture ou de fusain mais l'esprit en paix.
Quand il ouvrit les yeux en début de soirée, Keegan jeta un bref coup d'œil a la pile de copies qui l'attendait. Encore des âneries, des stéréotypes auxquels il répondrait pas une salle note. Mais tout en haut, trônait comme un trophée la copie de sa rousse. Recouverte d'annotations romantiques ou coquines lui étant destinés et qui le mettrait de bonne humeur. Et qui n'influencerait en aucun cas son jugement sur le travail de son élève : évidemment. Il s'apprêtait donc à se mettre au travail, trouvant déjà quelques idées pour ses futurs cours en se préparant des tartines -à 18h30- quand ses yeux croisèrent son agenda.

"Oh putain de merde Winnie ! S'exclama-t-il en lâchant son couteau."

En moins de deux, le professeur se déshabillait complètement pour courir nu dans son petit appartement, à la recherche de ses affaires. C'était un homme qui aimait l'ordre mais qui n'arrivait pas à le faire régner chez lui, et surtout, qui n'arrivait jamais à s'organiser. Swann se précipita sous la douche, il courra après son caleçon, il tenta de maîtriser sa rebelle crinière, il fourra des documents inutiles, de l'argent, du papier et des crayons dans sa vieille mallette en cuir et il chercha ses clés partout. Le plus difficile fut certainement de choisir quelle tenue plairait à Winnie. Était-elle sensible au costume vintage qui faisait son charme ou préférait-elle gommer leur différence d'âge par le port d'un sweat ?
Qu'importe, Keegan mixa l'ensemble avec un jeans mais un nœud papillon.
18h54, il venait de louper le bus. Oui, car de temps en temps être un artiste professionnel du paranormal, ça créait quelques failles émotionnelles, dont la peur de prendre le volant. Le jeune homme se lança alors dans une course folle pour arriver le plus vite au lieu de rendez-vous.

"J'espère que je ne me suis pas trop faire attendre, annonça une voix féminine. Fallait bien que je travaille mes cours aussi, mine de rien, c'est important."

Keegan fit un tour sur lui même pour faire face. Chevelure flamboyante, sourire lumineux et regard pétillant, exactement la flamme qui lui plaisait en elle, cette douce sauvagerie. Il fit mine qu'il attendait depuis un bon moment en tapotant une montre inexistante.

"J'ai failli réquisitionner une vieille dame là-bas pour ne pas donner l'impression qu'on venait de me poser un lapin.."

En vérité, il était encore tout essoufflé et tentait de reprendre sa respiration sans en avoir l'air. Il avait aussi un peu peur d'avoir transpiré et d'être absolument repoussant. Quoique la transpiration pourrait s'avérer sexy, mais seulement dans un moment bestial. Et surtout pas pour un des premiers rendez-vous dans la réalité.

"Prête à découvrir mon temple ? Proposa-t-il en lui tendant le bras, geste qui pouvait paraître amical, au cas où quelqu'un les surprendrait."

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« J'me sens flatté, sincèrement. Si c'est une vieille dame, au moins elle ne risque pas de venir s'aventurer sur mon terrain. Au contraire, elle te pourchasserait sans doute avec son parapluie cherchant à t'assommer en te traitant de gros pervers. » La petite rousse se mit à rire et en voyant ton geste, elle s'empressa de passer son bras autour du tiens. Elle en profita pour remettre ses cheveux normalement avec l'aide de sa main libre, et face à ta question, un immense sourire se dessina sur ses lèvres fines. « J'ai hâte de savoir où tu comptes nous emmener. Mais en tout cas, si il y a bien une chose qui est sûre, c'est que peu importe ce que ça sera, ça sera absolument parfait. Je n'en doute pas une seule seconde. » Continuant d'avancer, elle se mit doucement sur la pointe des pieds venant embrasser ta joue, pour finalement se remettre à regarder devant elle. Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres frôlait la niaiserie, simplement car à cet instant, elle était plus qu'heureuse, et elle sentait que rien ne pouvait venir gâcher cette soirée. Rien n'avait intérêt en tout cas. Glissant doucement sa main le long de ton bras qui était entrelacer au siens, elle s'arrangea pour venir doucement caresser la paume de ta main, pour finalement l'attraper, et entrelacer doucement ses doigts aux tiens. Tournant encore une fois la tête vers toi, elle penchait la tête sur le côté, pour finalement poser une question qui lui brûlait les lèvres. « Heu ... j'espère que j'ai pas fais trop niveau tenue au fait. Enfin, j'voulais pas être trop décontracte, mais je crois que je suis tombé un peu trop dans l'autre extrême en fait. » Elle eu un petit rire nerveux avant d'enchainer. «J'voulais surtout être la seule qui brille et qui pour qui tu avais de l'intérêt. » Sa voix était un peu nerveuse, après tout, elle n'avait pas prit la peine de savoir quelle genre de tenue tu désirerais qu'elle porte pour ce soir. Elle avait simplement écouter son instinct, et surtout, sa possessivité, de manière à ce que tu n'ai d'yeux que pour elle. C'était aussi simple que ça.

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"Attention à toi ma chère, j'ai toujours aimé les femmes matures, rétorqua le professeur avec son habituel haussement de sourcil."

Il fit bien attention à ce qu'on ne leur prête pas une particulière attention lorsque sa rousse lui embrassa la joue. La jeunesse de Winnie la rendait légèrement inconsciente à certains moments, contrairement à lui, qui calculait et vérifiait tout, continuellement. Sa hantise était que l'on découvre leur amour; qu'on l'éloigne de lui et que cela fasse un scandale.
Il fit taire son esprit inquiet quand sa douce l'interrogea sur sa tenue -lui qui ne connaissait rien à la mode- et après l'avoir discrètement reluqué, Keegan mentit.

"Parfaite ma chère, vous allez faire baver mes amis les tableaux."

Cette robe paraissait bien trop apprêté pour une visite au musée mais l'homme ne s'en plaindrait pas. C'était Winnie, sa rousse, une bombe, qui venait d'enfiler une robe, rien que pour lui. Que demande le peuple ?
Swann pressa légèrement la main de son élève avant de préférer reprendre son bras, comme s'ils étaient de très bons amis. La rue était un lieu vicieux, alors qu'un musée pouvait facilement devenir ennuyant, même pour des artistes. Et alors, peut-être qu'ils iraient jusqu'à s'enfermer dans les toilettes car ils auraient trop envie l'un de l'autre... Mais une fois de plus, il s'égarait...

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« Oh! C'est méchant ça! Ça sous-entend que je suis immature! » fit Winnie en donnant l'impression de s'indigner et pourtant, elle laissa un rire s'échapper d'entre ses lèvres. C'est avec un sourire digne des plus grande pub de dentifrice qu'elle laissa, contre son gré, ta main pour retrouver simplement ton bras, puis elle ne tardait pas à relever le regard vers toi, gardant ce sourire sur ses lèvres fines. Elle ne tardait pas à te rendre ton baiser, en t'en volant un au coin des lèvres.
Évidemment, elle ne comprit pas vraiment la véritable signification de tes paroles, mais ça l'a fit sourire plus qu'autre chose. Et elle ne se gêna pas pour renchérir joyeusement « C'est pas les tableaux que je veux faire baver moi! ». Oh, quel sous-entendu, évidemment. Elle en était fière, il fallait l'avouer. Quoi qu'il en soit, lorsque vous quittiez le parc, elle essayait de garder son calme et non ce sourire niais qui s'était dessiné sur ses lèvres au moment où elle t'avait retrouvé. Le fait qu'il y ait autant de monde devant le musée était embarrassant, la simple peur de croiser quelqu'un quelqu'un qu'elle connaissait paniquer la rousse. Mais elle avait coupée les ponts avec ses parents, et les jeunes de son âge préféraient sortir en boite de nuit plutôt que d'aller dans un musée. Du moins, c'est ce qu'elle pensait.
La surprise fut de taille lorsqu'elle vit une silhouette qu'elle ne connaissait que trop bien. Chaque jour, à la fac, elle devait supporter cette voix aigü, ce rire de dinde, les regards noirs -alors qu'elle n'avait jamais rien fait- et cette chevelure blonde platine qui sur un phénomène comme ça faisait plus vulgaire qu'autre chose! Évidemment, pour ne pas se faire griller, elle retirait son bras, et elle mit ses mains derrière son dos. Lorsque la demoiselle en question se retournait, elle vit directement les deux personnes, s'avançant alors vers elles -enfin, surtout vers toi- avec cet air félin - qui était à vomir-. Ceci n'avait de secret pour personne, elle passait sous le bureau de tous les profs et c'est justement ce qui faisait peur à Winnie. Tiens en parlant de Winnie, elle daigna enfin lui adresser un regard, bien que plutôt hautain, avant d'adresser des paroles qui se voulaient totalement déplacée, qui rabaissait plus qu'autre chose la jeune femme. Des mots blessants, cinglant. "Oh tiens, notre ourson roux s'est décidé à sortir de chez elle. Tu devrais pas porter cette robe, elle te grossi plus qu'autre chose." et évidemment, Winnie tournait la tête pendant que blondie riait aux éclats de sa blague déplacées. Elle s'écrasait, n'osant pas dire une seule remarque en échange. Elle était comme ça, incapable de répondre, car les moindres remarques lui rappelaient ses parents qui la rabaissait toujours plus qu'autre chose.

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