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It's just a dream. ♠ Nicoleïs.

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Faîtes de beaux rêves
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MessageSujet: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Mer 17 Juil - 17:22




It's just a dream

L'avantage, maintenant que je sais que tu es en vie, c'est que je sais que je peux te torturer comme bon me semble. Tu as beau avoir le pouvoir de respirer, tu ne connais pas ce monde, Barney. Tu ne sais pas où trouver qui, tu ne sais pas comment les sentir. Moi, je sais. Je sens, je vois. J'entends tout. Je suis à ma place ici, et il te faudra du temps pour trouver la tienne. Si jamais je te le laisse, ce temps. Mais qu'importe, depuis que j'ai remarqué ta présence je te sens de plus en plus. Tu es un peu plus avec moi chaque jour. Je ressens combien tu reprends vie. Mais ça ne sera pas si facile, crois-moi. Tu ne t'en sortiras pas comme ça. Et pour ce soir je t'ai réservé un petit cadeau, une douce surprise. Elle te rappellera l'ancien temps, celui où tu ne cessais de faire tes cauchemars. Celui où tu te voyais, torturer tes chers et tendres. Tu commences à comprendre, pas vrai ?

Je marche, je sifflote. J'entends mes pas résonner. Seulement mes pas. Tout est noir autour de moi, c'est presque l'heure. J'adore ce moment, il est excitant. Celui qui me laisse croire que je suis seul au monde. Le maître de tout, je peux tout voir, tout prévoir. Contrôler le moindre instant. Je souris, mon sang dégouline comme à son habitude. Je suis main nues pour une fois, je n'ai pas encore d'arme entre les doigts. Mais cela ne va pas durer, je n'ai juste pas encore trouvé ce qu'il me fallait. Machette ? J'avance et peu à peu le ciel s'éclaircit, de noir il passe à bleu nuit et les étoiles brillent de plus en plus. C'est agréable comme endroit, c'est apaisant. J'amènerai Judith ici, je lui raconterai des belles histoires. Peut-être qu'elle fera un vœu. Batte ? Je commence déjà à sentir la peur, quelle douce odeur. J'aime venir ici, tout est froid, tout est sombre. On peut sentir les respirations haletantes et les yeux écarquillés des passants, ceux qui se cachent sous les buissons pour ne pas avoir à goûter de mon sang. Je me plais à tourner les yeux, de droite à gauche, rien que pour les effrayer. Mais je ne dis rien, ce soir je ne suis pas là pour eux. Et j'avance. Couteau ? Le bruit du chêne perce mes oreilles. Il est là pour apaiser les peines, pour permettre de réaliser les vœux. Oh, mais j'y pense. Encore une fois, un de tes mioches à du rêver de toi, de te voir. J'espère simplement que ce n'est pas Neil, sa gueule m'agace, j'en ai marre de tabasser ce gosse, je ne lui trouve plus d'intérêt. Oh, j'ai trouvé. Ce soir ce sera une lame fine, tranchante, une lame d'un sabre fin et aiguisé. Lorsqu'il prend place dans ma main je vois les étoiles se refléter. Parfait. Je torturerai un gamin avec poésie. C'est beau, peut-être devrait-on écrire un livre sur moi ?

Je souris, et je m'approche plus rapidement. Sous le chêne une ombre se distingue enfin. Ce n'est pas Neil. Ma lame traîne par terre et arrache de l'herbe sans un bruit. L'air est trop doux ici, je n'aime pas cet arbre, il m'ennuie. J'avance en trottinant, et je souffle un instant à la beauté du paysage. Je ne crois pas connaître celui-ci, je ne reconnais pas son visage. Mais pourtant mon cœur s'accélère, il s'agit bien d'un des chiots de ta portée. Oh ; mais oui. A quelques mètres seulement de son visage je le reconnais. Comment ai-je pu l'oublier. Le seul que tu ne pourras jamais contrôler, celui qui est plus proche de moi que tu ne le seras jamais. Nicoleïs. Je m'approche, et plante ma lame face à lui. Je m'accroupis, et le dévisage un instant. « Salut. » c'est un jet de mot, je ne réfléchis même pas. D'un sourire, je m'assoie en tailleur et en riant sournoisement j'ajoute « Tu voulais voir ton papounet ? » puis, d'un éclat de rire trop fort pour l'endroit je termine par un simple et froid, « Raté. »

Je me relève doucement, et l'attrape par le col, l'herbe sous nos pieds se plie. L'atmosphère commence à se faire lourde, il n'est pas censé y avoir de malheur par ici. Il a l'air d'avoir peur, le gamin. Et moi j'adore ça, encore une fois. Je le soulève le long de l'arbre, et serre au niveau de son cou sans trop lui faire mal, le but avec le bétail c'est de jouer, il ne faut pas l'épuiser tout de suite. On a tout notre temps. Mon visage à quelques centimètres du sien, mon sang coulant sur ses pieds, la simple sonorité de la goutte s'écrasant sur sa chaussure accompagnant sa respiration je lui murmure tendrement, « On va jouer à un jeu, Nicoleïs. On va bien rigoler, tu vas voir. » Le laissant tomber brusquement, laissant le bois craquer et l'herbe se plier définitivement, je me recule et je ris, insouciant. Un court instant je me retourne, rattrapant ma lame au sol, je le frôle avec sans ôter le sourire de mon visage, glissant de son ventre à ses jolies joues. Barney, tu lui as dit quoi à ce petit ? Tu lui as dit d'où il venait ? Tu lui as rappelé combien Neil n'était pas avec vous par sa faute ? Est-ce que tu lui as dit qu'il n'était que malheur et malédiction ?  Lui as-tu montré qu'au fond de toi tu avais peur de lui ? Lui as-tu avoué tout ça ? Bien sûr que non, lâche comme tu es tu n'as fait que lui dire et lui répéter que tu l'aimais. Balivernes, mais désormais, je vais pouvoir lui dire la vérité. Lui répéter toute la nuit s'il le faut, tous les jours de sa vie. Je le rendrais fou, parce que tu lui as menti. Je le rendrais fou, pour à nouveau ruiner ta vie.


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MessageSujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Jeu 25 Juil - 0:27

You call me up
Telling me to get what you got
I don't want to hear what you've made up
I'd rather meet you when you're on top
So ... I should know a little 'bout you
What you do
I should know a little 'bout you



Nicoleïs aime bien cette maison. Il a entendu les rumeurs par rapport aux Ray et cette maison décentralisée mais c'est ce qu'il aime. Dans cette maison, même s'il est quelqu'un de très social, c'est le silence et le calme qui l’apaise. Le silence et le calme n'a pas toujours fait partie de cette maison mais, aujourd'hui, cela fait du bien. Le jeune homme est un privilégié et il le sait. Le simple fait d'être parmi les Ray alors qu'il aurait pu atterrir dieu ne sait ou - dans cette famille d'accueil qu'on lui a imposé, par exemple - fait qu'il a eu de la chance. Les gens disent n'importe quoi. La maison dans les bois. La maison hantée par la magie noir des ancêtres de Barney. Tout ça. C'est des conneries. Bon, d'accord. Le fait qu'il ait atterrit comme ça chez les Ray montre que la magie est bien présente dans cette ville, cette maison mais cette magie n'est en rien négative ou porteuse de malheur. Sinon cela voudrait-il dire qu'il est le fils du malin ? Qu'il est le diable personnifié malgré sa personnalité qui a toujours voulu voir le bon côté des gens, de la vie plutôt que le pire ?

Nicoleïs ne joue pas, ne prétend pas, ne fait pas semblant. Il est vrai dans chacun de ses sourires, chacune de ses propositions d'aide, chacune de ses paroles. Et Barney Ray a toujours été pour lui une sorte de super-héro qu'il vénère par dessus tout. Alors allez lui faire croire qu'une malédiction plane au dessus de sa tête, qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez cet homme. Vous n'y arriverez pas. Impossible. Même les personnes les plus viles ne parviendraient pas à bousculer la foi de ce gamin, plus si gamin que cela, pour cet homme qu'il considère comme son père.

Malgré la chaleur de dehors, il fait frais dans la bâtisse. Alya doit être quelque part dans la ville avec ses camarades à essayer de trouver un coin de fraîcheur sous ce soleil de plomb. Il est près de dix-neuf heure et Nicoleis vérifie si elle lui a laissé un message parce qu'avec les derniers événements, c'est différent. Déjà protecteur à la base, Nico est devenu un véritable frère poule envers la dernière des Ray. Il y a Andy aussi mais c'est différent. Elle agit envers eux telle une mère mais leur laisse une certaine dose de liberté. Elle a sa propre maison, une fille qu'elle ne doit pas délaisser pour s'occuper d'eux. Ça, le brun il y tient. Il a envie de se débrouiller et, quelque part, il sait que c'est vrai pour Alya également. Son père et son frère leur manquent mais ils font face la tête haute, ne baissent pas les bras. Ils savent qu'ils peuvent y arriver et, surtout, savent qu'ils reviendront. Un jour, ils sauront ce qui est arrivé à Barney et Neil sortira du coma. Un jour, tout reviendrait à la normale et ils seront fiers de montrer à cette ville qui pensait très certainement qu'ils ne tiendraient pas le coup, qu'ils avaient tenu le coup. Le principal, en réalité, était qu'ils restent soudés. Nicoleïs ne veut pas voir cette famille si soudée voler en éclat. Ils doivent rester ensemble. Pour Barney. Ils doivent garder la maison, trouver les petits boulots qu'il faudra pour rester ici. Rester là.

En attendant la réponse des Monroe pour le mannequinat, il continue le travail de Barney. Boulot temporaire, certes mais il fallait bien un fossoyeur remplaçant et, comme Nicoleis avait aidé son père auparavant, il connaissait les bases. Le reste, il l'apprendrait sur le terrain.  Et, sous le soleil tapant de cet après-midi, c'était encore plus éprouvant que d'habitude. En fait, à travailler comme Barney le faisait, là où, lui aussi, avait foulé les pieds, il avait l'impression qu'il était encore là et, parfois il en venait à lui parler. 'Oh et cette Madame Virgiles, ça fait un moment qu'ils ont oublié d'y mettre quelques fleurs.' Ca paraissait con, les gens pouvaient le prendre pour quelqu'un d'à moitié cinglé mais lui se sentait très bien. Très bien dans sa peau, très bien dans sa tête même si, ce soir, il était très fatigué. Il allait avoir besoin d'une bonne nuit de sommeil et comme d'habitude elle serait sans rêve, et comme d'habitude, sa dernière pensée avant de se coucher fut pour son père.

Quelques heures, minutes plus tard (qu'en savait-il ?), il se retrouva sur une grande pleine. C'était étrange. D'habitude, il ne se souvenait jamais de ses rêves et là, il en rêvait un. C'était ça rêver ? Enfin si, il rêvait. Cela lui arrivait mais ce n'était jamais ça. Comme ça. Avec lui en chair et en os. Lui. Nicoleïs Sath. Le ciel était beau, étoilé. Cette nuit était belle. Si c'était ça, les rêves. il se demandait pourquoi son esprit lui bloquait l'accès des souvenirs de ses rêves la plupart du temps. Il marcha un temps. Une étoile filante traça son chemin dans le ciel bleu marine. Elle était belle, vivante. Il y en avait beaucoup dans ce rêve-là. Mais ce n'était qu'un rêve, n'est-ce pa? Les étoiles filantes avaient-elles le même pouvoir dans les rêves que dans la réalité ? Nicoleïs ne le savait pas et quand bien même ce n'était qu'un rêve, avoir l'impression de rêver, de vivre son premier rêve en compagnie de son père, de Barney avait été son vœu. C'était ce qu'il voulait dans la réalité également. Peut-être allait-il avoir un signe, un signe pour pouvoir entamer ses recherches. Ils avaient besoin de leur père même s'ils s'acharnaient à prouver à cette ville qu'ils pouvaient se débrouiller seuls, qu'ils n'allaient pas sombrer.

C'est un peu étrange de marcher sur ... les étoiles. C'est. Nico n'a jamais été doué en astrologie et les étoiles, il peine à les reconnaître même avec toute l'aide du monde mais, aujourd'hui, peu importe leur nom, il les trouve magnifiques. Le brun ne sait pas trop où marcher mais y'a une route parmi elles alors il y va et il a l'impression d'être perdu dans un univers bien trop grand pour lui mais si beau qu'il a envie de s'arrêter pour passer des heures à regarder les étoiles qui l'entourent jusqu'à ce que quelqu'un vienne le chercher. Et ce quelqu'un c'est un arbre qu'il aperçoit au loin. Pas si loin, en réalité. C'est comme un abri bus, une station service mais bien plus beau que dans la réalité. Les arbres, Nicoleïs les connais bien mieux que les étoiles. Cela fait partie de la joie d'habiter pratiquement dans une forêt. C'est beau, c'est calme, apaisant. Mais le calme ne réside plus quand une voix moqueuse trouble la quiétude de l'endroit, le moment de paix intérieure qu'il ressentait à cet instant précis. C'est fini.

Nicoleïs se retourne et sursaute un peu à  la vue de l'homme qui a parlé de son père et qui lui ressemble un peu. Mais tu sais très bien que ce n'est pas lui. Ce n'est que le reflet de ... de quoi déjà? D'un rêve ou d'un cauchemars ? De la réalité ? Ce visage déformé par un rictus qui ne présage rien de bon pour toi devrait représenter quoi hein Nicoleïs ? Le jeune homme secoue la tête. C'est faux. Rien de ce qu'il a pu lire sur les rêves n'est vrai. L'homme présent devant lui ne représente pas l'image qu'il se fait inconsciemment de Barney. C'est faux. Totalement faux. Barney est beau. Un père aimant, formidable et tu n'en as pas peur. "Qui êtes vous?", Qui était-il ? Pourquoi son cerveau aurait-il créé un jumeau maléfique de Barney alors qu'il avait souhaité voir Barney. Barney Ray. Le seul. L'unique Barney Ray. Son père. Nico ne s'avance pas. Il aime bien cet arbre, s'en éloigner signifie suivre l'inconnu, l'invisible mais, surtout, se rapprocher de cet inconnu qu'il n'appréciait déjà pas. Bon sang mais c'était quoi ça ? Si ce clown maléfique rôdait dans tous ses rêves, il comprenait mieux pourquoi son subconscient créait un barrage sur ces derniers. Tout ceci n'avait rien de rassurant. Il n'a pas peur alors qu'il devrait. Nico n'a rien vu venir. Est-ce le rire qui le déconcentre, le paralyse ? Bien vite, il est bloqué contre l'arbre. Son cœur s'accélère. Ca y'est. Maintenant il flippe. Grave.  

S'il n'avait pas peur lorsqu'ils étaient encore assez éloignés, maintenant qu'il l'a attrapé par le col de son pull, il l'est. Il voit le sang sur son visage. Le sang coule à terre, à ses pieds et, il a beau travailler dans un endroit qui pue la mort, l'odeur du sang, il ne la supporte qu'à peine. Il respire mais sait que ce n'est uniquement parce que l'autre veut jouer qu'il le peut encore. Le tuer tout de suite ne serait pas amusant. Il ne devrait pas paniquer. Ce n'est qu'un cauchemar, un fichu cauchemar. Il devrait... Fermer les yeux. Fermer les yeux. Cela ne marche pas, il est encore là et la vue de la lame l'effraye doublement. Il ne veut pas de ce jeu mais l'aura quand même. Le Barney maléfique a de la force dans les bras. Il pourrait très bien décider de le tuer maintenant plutôt que de s'amuser avec lui. Au moins, lorsqu'il sera mort: il se réveillera et vivra une journée de plus comme si rien de tout cela ne s'était passé. Après tout il ne se souvient que rarement de ses rêves. Et, quand il s'en souvient, ils ne parlent pas de mort mais de naissance. Celui-là, il ne s'en souviendra pas.

Nicoleïs attend. Il ne sait pas vraiment quoi dire à cet homme et n'a toujours pas eu sa réponse. Il doute qu'il l'ait un jour. Il a beaucoup de questions mais quelque chose lui dit qu'il ne pourra pas les poser toutes. Il attend parce que le provoquer serait la dernière chose à faire. Il a peur et tente de ne pas le montrer. Il échoue. Il le sait bien. Le sang est toujours là, ce sourire aussi. Qu'aurait fait Barney à sa place. Nicoleïs ne sait pas. Nicoleïs ne sait rien. Il ne le saura pas. Pas ce soir. Peut-être même jamais... La lame le frôle lorsqu'il tombe au sol. il attend, tente de se maîtriser. Ce n'est pas fini. Le jeu vient juste de commencer et tu sais d'avance combien tu vas le détester. Il n'a pas encore agit. Nicoleïs est encore au sol et c'est peut-être le moment de réitérer sa question. Parler le détournera sans doute de sa quête principale. Sans doute. "Vous êtes qui ?" La voix tremble cette fois-ci. La lame y est pour quelque chose. La peur aussi. Maintenant, tu as beau te douter que c'est un rêve, cette notion t'échappes complètement au moment présent. C'est la peur qui domine. Toute entière.  

Spoiler:
 

Edit: Bouleeeeeeeeeey, le post était pas en entier, désolée ._.

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MessageSujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Dim 8 Sep - 23:54




... or not.


C'est une belle nuit pour mourir, pas vrai ? Une belle nuit pour tuer. Le visage d'ange de Nicoleïs me laisse un peu perplexe. Je dois dire que ce qui nous unit encore Barney me laisse un semblant d'émotion. Comme si j'en avais quelque chose à faire du destin de cet enfant. Comme si j'en avais quelque chose à faire qu'il se réveille en chialant. Mais pourtant, je te promets que ça n'est pas le cas. Au pire, il aura un mauvais souvenir, je suis sûr que là où tu es tu te répètes ça sans cesse. Tu te dis qu'au mieux il ne se souviendra même pas. Mais crois-moi, crois-moi, il se souviendra. Demain, il se réveillera avec une douleur incompréhensible, parce que la douleur est dans la tête Barney, tu devrais le savoir, vu le nombre d'heures que j'ai pu passer dans la tienne. Et je le torturerai jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, jusqu'à ce qu'il se réveille et qu'il hurle de douleur. Tu peux me faire confiance, je ne le raterai pas. Pour te faire honneur, je mettrai ton fils en avant sur la scène. Et quel beau spectacle nous attend, je te conseille de courir très vite si tu ne veux pas le manquer.

Qui je suis. Quelle drôle de question. Nicoleïs est pourtant le mieux placé pour le savoir, qui je suis. Il me connaît mieux que n'importe lequel des petits Ray, mais il demande qui je suis. Peut-être n'a t-il pas la moindre idée de qui il est lui-même ? Barney, gentil Barney, aurais-tu caché des choses à ton fils ? Évidemment, parce que tu n'es qu'un vil menteur, lâche, qui n'osera jamais dire la vérité, mais ne t'en fais pas, oh ça non, ne t'en fais pas, je m'en chargerai. Mais d'abord, on va rassurer ton petit, faudrait pas qu'il me prenne pour un fou. Faudrait pas qu'il oublie. Je veux qu'il se souvienne de tout. Je veux qu'il se souvienne du moindre de mes mots. Alors je lâche la lame et je le regarde tendrement. « Je t'ai fait peur... ? », d'une voix presque trop sincère, trop bien jouée pour un si petit rêve de série B, j'ajoute « Pardon... je...je ne voulais pas. » puis je le dépose doucement au sol. Avec un regard doux, je le prends dans mes bras, et je le serre comme je t'ai vu faire, tant de fois. Je le serre avec les restes de ton amour dégueulasse qu'il y a en moi. Je le serre en laissant mes doigts toucher son tee-shirt, comme pour qu'il m'appartienne un peu plus. Puis je laisse mes bras glisser contre les siens et d'un geste j'enlève le maquillage de ma douce Lovelie. Je dois être ton double. Ton parfait double. « Pardon, vraiment... Ce monde est fou... Pardonne-moi... » et même quelques petites larmes pour la forme. Je suis un bon acteur, pas vrai ?

Si je le voulais, je réussirai sûrement à te faire de l'ombre, tu sais ça ? Mais ne t'en fais pas, ton rôle de parfait débile, je n'en veux pas. Mais, j'espère que tu m'entends, j'espère que tu me sens. Le spectacle est magnifique et je trouve ça absolument injuste que tu ne sois pas là ! Ton si petit Nico. D'un geste j'essuie ma larme et je caresse sa joue... « Mon fils... », oh, comme c'est drôle. Et pour mettre la cerise sur le gâteau, je l'embrasse sur la joue. « Tu m'as tellement manqué tu sais... », t'as vu, on y croirait presque hein ? C'est fou, comme je dois me retenir de rire. Mais je sens que c'est efficace, Nicoleïs a enlevé cette tête affreuse et il semble prendre confiance, c'est le moment ou jamais pas vrai. Je ne quitte pas ses bras, et à quelques centimètre de son oreille je susurre... « Il te manque, ton papa... ? Il te manque... ? Mais je vais te dire un secret. Je ne suis pas lui, et d'ailleurs... lui non plus il n'est pas ton père. », je resserre mon emprise pour ne pas qu'il tente de fuir avant d'ajouter... « Mon petit, tu n'es le fils de personne là bas derrière, tu es né juste ici, près de moi. J'ai vu ta gueule de sale mioche avant l'autre connard que tu appelles si vulgairement « papa ». Tu n'es pas normal. Tu n'es pas de leur monde. Reviens ici, tu appartiens aux rêves... Ta simple existence est un mensonge. » Et d'un geste brusque je le pousse à nouveau contre l'arbre le retenant toujours d'une main et riant aux éclats.

Bazinga. Je l'ai bien eu, pas vrai. Ce petit insolant. Je t'ai bien eu, toi aussi. Tu vois, je peux me faire passer pour toi à mon aise. Je peux détruire tout ce que je veux sous ton visage afin de dorer mon image et dégueulasser la tienne. Je suis fier tu sais, d'avoir pu t'observer pendant tant d'années. Mais trêve de bavardage, je dois m'occuper du petit. D'un geste lent, avec mon plus beau sourire je ramasse la lame laissée à terre quelques minutes auparavant. Tout sourire, je n'hésite pas un seul instant. Regarde, regarde bien à travers mes yeux Barney. Regarde cette lame trancher la cuisse de ton fils d'un seul coup. Regarde la passer en lui comme dans du beurre. Regarde la recommencer. Sur le bras. Écoute mon rire, n'oublie pas tous nos souvenirs. Regarde le s'écrouler. Qu'il est faible. T'as fait de lui un simple humain. T'as fait de lui un faiblard à ton image. N'as-tu pas honte ? Tu le sais, que s'il était resté là, il serait plus fort que moi. Tu le sais qu'à l'heure actuelle il pourrait sûrement me tuer. Mais t'as été égoïste. Ne pensant qu'à toi tu as laissé ce pauvre gosse dans votre monde pourri.

Alors je m'avance vers lui, je le fixe avec son sang qui coule. Léchant la lame j'en profite pour retracer mon sourire. Nos sangs se mélangent, il est sûrement plus mon fils que le tien maintenant. Je crois qu'il crie mais à vrai dire je n'en sais rien, parce que je m'en contre-fous, de sa douleur. Alors à quelques centimètres de son visage déchiré je lui dis simplement « Ecoute petit... Tu vas devoir te rappeler de ce jour. Ce jour, où le monde auquel tu appartiens t'a laissé repartir. Parce qu'il faut que tu reviennes de ton plein gré, et là seulement, on pourra s'amuser. », j'essuie son visage, et je dessine son sourire avec les gouttes de son propre sang. « T'es plus beau quand tu souris, Nicoleïs, tu sais. » c'était presque sincère, c'est bizarre, cette remarque ?

Mais qu'importe, le spectacle ne fait que commencer. Déjà dans ma tête j'entends le public applaudir, j'entends le rideau qui se lève. Il fait un bon acteur, ton fils. Et je vais faire un bon magicien, tu verras. Je réussirai à le couper en deux, à le démembrer ! Ce ne sera que magie, pure magie. Et je réussirai peut-être même à le faire disparaître comme j'ai réussi avec toi, après tout. « Et, Nicoleïs, t'es prêt pour le premier acte ? »

Ce rire, ce rire qui te fait frissonner où que tu sois fait écho prêt de cet arbre d'ordinaire si tranquille. Mais tu sais, moi je n'aime pas le silence. Je préfère quand partout, on entend la vie, on entend la mort. Et si tu écoutes bien, tu verras. De là où tu es, tu l'entendras crier. Tu l'entendras mourir. Tu verras, je suis sûr que tu peux reconnaître sa voix. Mais viens, il y a une place dans le public pour toi, on attend que toi. « ACTION ! »


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MessageSujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Mar 10 Sep - 13:05



Où est-il ? Que se passe- t-il ? Pourquoi cet homme se retrouve-t-il face à lui ? Il lui ressemble tellement et pourtant. Il y a quelque chose qui lui fait dire que ce n’est pas lui. La ressemblance est troublante. C’est … son père. Oui. Il rêve de Barney. Mais. Quelque chose effraye Nicoleïs. Il y a la lame, cet endroit désert et ce petit quelque chose qui fait qu’il a l’impression que le clown le connait plus qu’il ne le devrait. Il voulait voir Barney : rien de plus vrai dans tout ceci. Alors pourquoi ce clown, ce double, cette chose qui lui ressemble mais pas tout à fait. C’est sans nul doute ce sourire, ce regard froid ou encore ce maquillage qui effraye un peu le jeune homme qui tente de reculer sans grand succès. Il y a ce magnétisme qui ne le quitte pas, qui ne l’a jamais quitté lorsqu’il s’agissait de Barney et là, c’est lui malgré tout le superflu. Nicoleïs n’a jamais eu peur de Barney. Babar, c’est son père même s’il n’y a rien de biologique dans cette affirmation. Il sait. Il sait qu’une amnésie englobe toute une partie de sa vie mais Babar, c’est son père. Point. Fin de la discussion.

Et c’est sûrement cette image du père aimant malgré la bizarrerie de Nico qui fait que le brun reste malgré le clown. C’est bon. Il peut s’y faire même si les clowns, il en a toujours eu un peu peur. Il préfère le visage derrière le masque.  Les clowns sont tristes et déprimants. Ce clown la est différent. Il est différent parce qu’il lui fait peur. Il lui fait peur mais tente de faire bonne figure sans pour autant y arriver avec panache. Le voilà qu’il tremble. Ce n’est qu’un rêve. Rappelle-t’en Nico. Ce n’est qu’un rêve. Un foutu rêve. Le brun regarde le clown s’approcher, s’excuser, retirer son maquillage. Que … que se-passe-t-il ? Il devient fou ? Ce monde ? De quoi parle-t-il ? Il n’y a pas de monde autre que le leur. C’est quoi ce rêve qui s’amuse de lui ? N’est-ce pas suffisant d’avoir perdu un père pour que son subconscient s’en amuse dans sa tête ? Il ne tourne pas rond. C’est ce qu’il se dit lorsque, doucement, il se calme, défait les barrières qu’il avait mises entre cet homme et lui. Il n’a pas le temps de réfléchir que Barney l’enlace et le brun ne peut que s’engouffrer dans ces bras pourtant si froids et dénudés de chaleur. La lueur effrayante de ses yeux a disparut et Nicoleïs prend confiance sans dire un mot. Et c’est cette confiance qui le perd parce que lorsqu’il se rend compte qu’il a été trompé, que cet homme n’est pas son père, il est trop tard. Beaucoup trop tard. Il est trop tard et ça fait mal.

Nicoleïs n’arrive pas à se dégager de son emprise. Il (parce qu’il ne peut pas le nommer d’un autre nom) est bien trop fort. Ce n’est pas une embrassade. S’il le pouvait, il lui briserait les os et cette étreinte lui coupe le souffle. Déjà il sent ses yeux lui picoter. Il a envie de pleurer mais se l’interdit. Il ne doit pas. Il ne doit pas montrer qu’il a peur même si tout dans sa posture, montre le contraire. Il le déteste. Il déteste ce monstre pour lui dire toutes ces choses. De quoi parle-t-il ? Le jeune homme ne comprend rien, ne veut pas comprendre. Ce n’est pas vrai, pas vrai. Ce n’est pas réel. Cela ne se peut. Alors Nicoleïs ferme les yeux comme pour le chasser mais cela ne fonctionne pas. Appartenir aux rêves ? Qu’est-ce que cela signifie ? S’il n’est pas Barney, qui est-il ? Des questions, toujours des questions qui sont entrecoupées par cette voix pleine de venin. Cette voix travaillée pour faire mal et qui réussit. Nicoleïs se déteste d’être aussi faible. Il ne devrait pas le croire ni même se poser des questions. Il ne devrait pas avoir mal quand la lame pénètre sa cuisse pour toucher ensuite son bras. Le fossoyeur a l’impression de se retrouver dans un mauvais film d’horreur dans lequel personne ne s’échappe. Il n’y a pas de sortie de secours et le double de Barney ne s’arrêtera pas. Pas avant d’en avoir fini avec lui et le jeune homme manque de vomir lorsque l’homme trace son propre sourire sadique sur ses joues. Le sang. Le sang coule et le brun voudrait fermer les yeux pour ne plus le voir, ne rien sentir. Parce que tout ceci n’est qu’un affreux cauchemar, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?

L’arbre est là pour lui dire que non, que tout est réel, que tout est là et que rien ne va s’arrêter. Il ne comprend pas ce qu’il se passe, il ne comprend rien de ce que l’autre lui dit. Il est complètement hagard et terrorisé. Il tente de se débattre mais rien n’y fait. L’ombre de son père est beaucoup trop forte. Premier acte ?  « Je … Je ne comprends rien. » Et c’est vrai. Cauchemar, rêve, monde, double maléfique, pas d’ici. Tout se mélange dans sa tête et l’odeur du sang lui donne le tournis. Il avait l’habitude de voir des naissances dans ses précédents rêves. Est-ce la mort qui l’attend désormais ? Ses genoux tremblent, son cœur bat dans sa poitrine. Il ne comprend rien de tout ce charabia. Tout ce qu’il comprend c’est que la lame est encore trop proche de lui et qu’elle va frapper encore et encore jusqu’à ce que cela s’arrête. Il veut appeler son père, le vrai. Barney. Peu importe ce que lui dit le double maléfique dans sa tête, c’est Barney qui compte. Pas lui. Si c’est un rêve, tout peut changer, cela ne durera pas longtemps.

Il va se réveiller, il va se réveiller. Et quand il se réveillera, tout ira bien. Mais pour le moment, c’est ce monstre qui le hante, celui-là même qui lui dit toutes ces horreurs, tout ce qu’il n’a jamais voulu entendre. Sa respiration se bloque, les larmes lui montent aux yeux. Il n’a pas envie d’un premier acte. Il veut arriver directement à la finale, au rideau qui tombe parce que cela fera moins mal.

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MessageSujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Sam 28 Sep - 22:35




Remember.


Je me sens bien, parfaitement bien. Peut-être même un peu trop heureux, pour tout dire, ça risquerait de me donner envie de vomir. Complètement dans mon élément j'observe pourtant avec plaisir la situation. J'espère te voir venir, tu sais. Te voir jouer les héros et laisser ton fils se voiler la face dans son petit mensonge parfait. Mais je m'en obsède de cette idée, de ta mine désespérée, à un tel point que j'en oublie même la présence de ton gamin à mes côtés. J'avais oublié l'objet star, le prince de la scène. Peut-être que je deviens réellement fou, peut-être que je ne devrais pas m'occuper de toi. Peut-être que tu commences vraiment à prendre une place trop importante dans ma vie. Mais pour le moment je n'ai pas le temps d'y prêter attention, ton fils est comme toi, alors qu'il pourrait passer aux oubliettes, me laisser dans mes pensées monstrueuses, il me fait entendre sa voix. Sa douce voix, complètement paniquée et incertaine. Il ne comprend rien, dit-il, gémit-il. Ne lui as-tu donc vraiment rien dit, sur qui il était, d'où il venait ? Peu importe, je suis là maintenant.
Je lui souris tendrement avant de l'attraper par l'épaule et le traîner face à moi. Je le regarde, lui, à qui je viens de tracer un superbe sourire digne des rouges à lèvres haute gamme. Je saisis chaque côté de son cou, me remettant une fois de plus à quelques centimètres de son visage pour prendre la parole. « Nicoleïs, tu comprendras, je te le promets. » Une promesse. Drôle d'idée pour un taré comme moi, mais pourtant celle-ci est sincère. Parce que si tu te prétends être mon Yin, Barney, tu as pourtant menti à ton fils sur toute sa vie, et ça, ça tâche ta parure blanche vois-tu. Et moi, le mauvais, je trouve ça dégueulasse. On peut manipuler et torturer les gens, mais sur ce qu'ils sont. Pas sur ce qu'ils croient être. Tu lui as menti, et je lui apprendrai la vérité toutes les nuits s'il le faut. Fais moi confiance.

Alors j'ajoute à l'égard de ton rejeton, « Tu n'es pas le fils de Barney. Tu n'es le fils de personne là bas. » Avant de l'éloigner et de reprendre mon sabre en main. Tu sais, il paraît que chez toi, dans ton monde, il y a quelque chose qui s'appelle le traumatisme. Il paraît que même si l'on ne se souvient pas vraiment de ce qu'il s'est passé, ça reste quelque part dans notre tête et ça ressort un moment donné. Je vais tester cette théorie avec ton petit. Je vais le traumatiser, et peut-être qu'après quelques séances chez un psy qu'il aura pris le soin de contacter il comprendra enfin. Je n'en doute pas. Alors ; de mon sabre qui traîne au sol j'ajoute, encore.

« Nicoleïs, tu ne dois jamais m'oublier. Parce qu'à chaque fois que tu me croiras parti, je serai plus proche que jamais. Je vais posséder ton esprit, je vais te faire reconnaître la vérité. T'es d'ici, petit. Retourne dans ton monde. Parle à un psy s'il le faut, pleure comme une fillette. T'as même le droit de te bourrer la gueule pour ne pas y croire. Mais tu finiras par le savoir, par t'en rendre compte. Un jour ou l'autre tu entendras ma voix, tu m'entendras te répéter que tu es d'ici. Et tu finiras par y croire, parce que c'est la vérité. On t'a assez menti, petit. Mais maintenant, place à la scène finale, place à mon plus beau spectacle. Ne ferme pas les yeux, tu raterais l'histoire de ta vie. »

Sans même le moindre sourire, je soulève ma lame délicatement, ne quittant pas ma victime des yeux. Je le regarde, me demandant combien de fois je vais devoir faire ça pour que tout cela ne quitte plus jamais son esprit. Traumatiser les enfants, est-ce que ça prend du temps ? Qu'importe, il faut bien commencer maintenant. Alors d'un geste brusque mais précis, je tranche l'avant bras gauche du môme. Je ne fais pas attention aux cris, aux larmes ou que sais-je encore. J'aime tellement la vue du sang que je ne peux m'empêcher de jouir de cet instant. Je ne prends pas une minute pour lui trancher le second. Parce que l'avantage des rêves, c'est que votre esprit est assez fort pour vous laisser souffrir un bon moment avant de vous réveiller en sueur. J'approche désormais ma lame de son doux visage de gamin apeuré, laissant la lame glisser de son front en sueur à ses lèvres tremblotantes. Dans un dernier sourire, je clôture le spectacle par un doux murmure. « Ne m'oublie pas. » avant de lui trancher la gorge si précisément et violemment que la tête du jeune homme vole à quelques mètres. J'aurais été bon, au golf. Puis elle retombe, doucement, et je m'avance, nonchalamment, laissant son cadavre s’effondrer et disparaître derrière mes pas, vers sa tête. Lâchant mon sabre et donnant un dernier coup dedans avant de ne plus la voir je souris, satisfait.

Nicoleïs doit se réveiller à l'heure qu'il est. Et j'aurais aimé savoir ce qu'il pense, ce dont il se souvient. J'aurais aimé savoir à quel point mon sourire aura marqué le sien. J'aimerais être là pour le voir transpirant, suppliant. Mais je dois attendre demain, je dois attendre une nouvelle nuit, pour savoir ce qu'il a retenu, pour savoir ce qu'il me reste à faire. Je sais que tu as tout vu Barney, je sais que tu dois vomir à l'heure qu'il est. Arriveras-tu à temps pour sauver ton petit protégé ? Dépêche-toi, l'heure tourne, tu n'as plus beaucoup de temps pour sauver les apparences.



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MessageSujet: Re: It's just a dream. ♠ Nicoleïs. Ven 13 Déc - 2:14




You call me up
Telling me to get what you got
I don't want to hear what you've made up
I'd rather meet you when you're on top
So ... I should know a little 'bout you
What you do
I should know a little 'bout you



Il sait que ce n’est qu’un rêve. Rêve. Non. Ce n’est pas exactement le terme exact. « Cauchemar » conviendrait-il mieux ? Nicoleïs n’en est pas certain. Trop de peur, de terreur, de douleur. Cauchemar n’est pas assez fort mais existe-t-il un mot assez juste pour définir ce qu’il vient de vivre ? De vivre. Ce n’est pas vraiment ça aussi, ressentir, vivre comme si c’était réel sauf que ça ne l’était pas. Est-ce réel ? Encore maintenant, il ressent la douleur dans chaque parcelle de son corps. Il n’a pas mal. C’est le souvenir de la douleur. Sûrement. Mais c’est présent, encore.

Ce qui est étrange, c’est que, d’habitude, il ne se souvient pas des rêves. Du moins, jamais cela n’avait été aussi précis que cette nuit. Il s’est réveillé en sursaut. Qu’elle heure est-il ? Il ne sait pas, ce n’est pas important. Ce qui est important c’est qu’il n’arrivera pas à se rendormir. Comment retrouver le sommeil après ça ? Après ce truc qu’il ne peut nommer correctement. L’eau soigne. L’eau nettoie. L’eau purifie. Le sang. Tout ce sang. C’est comme s’il était encore là. La douche lui fait du bien mais elle n’efface rien. Ce qu’elle permet, en revanche, c’est de cacher ses larmes, traitresses de son malaise grandissant. Ce n’est que de l’eau. Elle ne fera pas partir ses souvenirs comme les vagues s’écrasent sur un SOS sur le sable. Nicoleïs ferme les yeux, serre des dents, essaye (en vain) de penser à autre chose. Demain ?

Que se passera-t-il demain ? Ce n’est qu’un rêve. Laisse-le, n’y crois pas. Ne crois pas en ce double. Double. Ce mot raisonne douloureusement dans sa tête. L’a-t-il créé ? Où la métaphore ? C’est bien ça les rêves. Non, ce n’est pas ça. Nicoleïs refuse. Ce n’est pas parce que Barney est parti qu’il l’a matérialisé dans sa tête en ce monstre. Et si tout était réel ? Le vrai. Le faux. Comment le deviner dans ton esprit tordu. Cela le soulagerait que tout soit réel mais le jeune homme préfère l’ignorer. Barney n’est pas parti, ne les a pas laissés. Il a disparu. La différence est grande. Peut-être est-il dans ce monde des rêves. Sa respiration se fait plus difficile. Il ne peut pas arrêter d’y penser. Mais cette réflexion difficile et inadmissible tant elle n’est pas logique l’aide à ne plus pleurer. Les paroles lui reviennent. Il pourrait les écrire pour être sûr de ne pas les oublier mais cela ne servirait à rien. Elles sont déjà imprimées dans son esprit. Nicoleïs ferme le robinet avant de prendre un peignoir. Il fait froid et il sait qu’il devrait se rendormir. Le sommeil ne sera pas réparateur mais il en a besoin. C’est un être humain. Il ne peut pas ne pas vouloir se rendormir à cause de ce rêve qui risquerait de revenir. Il est plus fort même s’il frissonne encore de peur.

Rêve. Autre monde. Son monde. Portail ? Trop d’informations s’entrechoquent dans sa tête pour qu’il en trouve leurs significations. Il verra demain, un autre jour ou jamais. Peut-être oubliera-t-il. Il ne peut pas commencer à y réfléchir sérieusement. Le prendrait-on pour un fou ? Nicoleïs secoue la tête en se dirigeant vers le lit. Maintenant, le mieux qu’il puisse faire, c’est dormir. Tenter de dormir. Ses yeux se ferment avant de se rouvrir. Plusieurs fois, le mécanisme s’opère avant que le sommeil ne l’emporte et qu’un faible murmure lui échappe. « Papa, j’ai besoin de toi… papa. »




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