À la recherche du point G
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À la recherche du point G
À la recherche du point G
Convoité, controversé, conquis ou construit de toutes pièces, le point G? Le point sur cette zone... sensible
L'une l'a trouvé, l'autre pas. L'une en retire des orgasmes cinq-étoiles tandis que l'autre peine à ressentir le moindre frisson. Et que dire des experts divisés sur la question et dont les avis partagés nous laissent déboussolées? Pas de doute: le point G demeure, 58 ans après sa découverte, au cœur de l'énigme du plaisir féminin. Mais tout mystère a sa clé... Et pour élucider celui du point G, ELLE QUÉBEC a fait appel à la sexologue Jocelyne Robert. On a aussi réuni trois femmes qui ont trouvé le leur et qui en discutent sans complexe avec elle.
Le point G en cinq questions à Jocelyne Robert, sexologue
1. Le point G existe-t-il vraiment?
Je préfère parler de zone de sensibilité plutôt que de point G. Trop de femmes font l'erreur de rechercher un point précis, comme s'il s'agissait d'un deuxième clitoris ou d'un bouton sur lequel il suffit d'appuyer pour atteindre l'orgasme. Cela dit, oui, cette zone existe. La communauté scientifique reste toutefois divisée sur la question. Le fait que le point G ne soit pas un organe et qu'il soit quasi impossible à identifier sur le plan anatomique y est pour quelque chose. Parmi les multiples hypothèses qui ont circulé à ce sujet, celle avancée en 1995 par des scientifiques australiens (selon laquelle le point G serait le prolongement du clitoris) m'apparaît fort plausible. Ainsi, des ramifications du clitoris s'étendraient jusque dans la zone du point G, ce qui en expliquerait la très grande sensibilité.
2. Est-ce que toutes les femmes en ont un?
Si on part du principe que toutes les femmes ont un clitoris et que l'hypothèse des chercheurs australiens est sensée, je suis tentée de répondre oui.
Recherche point G désespérément
Convoité, controversé, conquis ou construit de toutes pièces, le point G? Le point sur cette zone... sensible.
3. A-t-on besoin d'un GPS pour trouver son point G?
Pas du tout! Le point G est situé dans la paroi antérieure du vagin, à quatre ou six centimètres de la vulve, près de la vessie. Un truc pour le trouver: si on insère son majeur dans le vagin, le point G se trouve généralement à la hauteur de la deuxième phalange. Lorsqu'on y est, on peut sentir une zone spongieuse légèrement striée ou au relief irrégulier, de la taille d'une pièce de 10 cents, qui peut réagir en se gonflant ou en palpitant lorsqu'elle est stimulée.
4. Une fois qu'on l'a trouvé, quelles sont les meilleures façons de le stimuler?
Comme le point G est situé sur la face antérieure du vagin, deux positions sont particulièrement intéressantes durant la pénétration: lorsqu'on chevauche son partenaire ou lorsqu'il nous prend par derrière. De cette façon, la tête du pénis peut stimuler directement la zone du point G. Quant à la classique position du missionnaire, elle ne permet pas de l'atteindre aussi bien.
5. Une fois le point G trouvé, est-ce l'orgasme assuré?
Si on stimule cette zone de la bonne façon, l'orgasme peut être favorisé. Par exemple, si une femme aime la pénétration mais qu'elle n'en jouit pas, c'est qu'elle n'a sans doute pas découvert sa zone de sensibilité – ou son point G, si vous préférez. Cela dit, la sexualité n'est pas une science exacte. Il faut donc expérimenter. Et comme je le répète souvent, un orgasme, c'est un orgasme. Avec ou sans point G!
Table ronde autourdu point G
Comment avez-vous trouvé votre point G?
Lise: Je l'ai découvert à 20 ans avec un gars un peu plus jeune que moi
qui avait déjà lu sur le sujet. Son ex-blonde ne voulait pas de rapport
sexuel complet, et il se servait de ses doigts pour la stimuler. Avec moi, il a fait la même chose et il est tombé pile sur mon point G. Ç'a été ma chance car, à l'époque, je ne savais même pas que ça existait!
Chloé: Moi, j'ai trouvé le mien avec mon chum d'alors, impuissant, qui devait me stimuler manuellement pour me faire jouir.
Madeleine: Je savais que le point G existait mais je l'ai trouvé sans le chercher vraiment, lors d'une aventure. Le gars avait un pénis légèrement recourbé, qui stimulait directement mon point G. Ce qui est drôle, c'est que ce gars-là était un peu complexé par la forme de son sexe mais, pour moi, ç'a été la révélation!
Jocelyne Robert: Certaines femmes ont la chance de tomber sur le bon partenaire et de découvrir leur point G, mais ce n'est pas la majorité. Pour situer cette zone, et d'ailleurs pour améliorer sa vie sexuelle en général, la masturbation est essentielle. C'est la voie royale pour explorer son corps et ses sensations. C'est à nous de trouver les zones qui nous excitent, le rythme ou la pression qu'on aime. Ainsi, certaines femmes adorent la stimulation vigoureuse, alors que d'autres préfèrent être à peine effleurées. Il n'y a pas de règles à cet égard. Évidemment, un partenaire peut participer à l'aventure, mais la recherche du plaisir passe d'abord par la découverte de soi. On n'en sort pas! En ce qui concerne le point G, par exemple, je conseille d'utiliser un vibromasseur de ce genre (elle sort de son sac un modèle avec «tête» rotative et vibrateur externe). Le bout, qui est très recourbé, permet de localiser facilement le point G. C'est ultraefficace! Évidemment, ça ne remplacera jamais le regard désirant d'un homme, mais c'est un gadget très performant pour déclencher l'orgasme.
De quelle façon stimulez-vous votre point G?
Lise: Franchement, pour moi, c'est surtout durant la pénétration que ça se passe – même si, avec les années, c'est plus difficile de jouir de cette façon, car ça exige un homme capable d'avoir une érection vigoureuse et durable. Lorsque je me caresse, je peux bien sûr effleurer cette zone avec mes doigts, mais je ne prends pas de plaisir à la stimuler. Je jouis plutôt avec le clitoris quand je me masturbe.
Chloé: Tout ça change au fil des années et des partenaires. Parfois je sais où se trouve mon point G, parfois je le perds. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que je dois être très excitée pour que mon point G soit stimulé, sinon ça devient vite inconfortable. Et puis, lorsqu'il est très stimulé, ça me donne parfois envie de faire pipi...
Madeleine: Moi aussi! Est-ce normal?
Jocelyne Robert: Tout à fait! C'est normal d'avoir alors envie d'uriner, car la zone du point G est située près du col de la vessie. En ce qui concerne le timing, les experts s'entendent pour dire que si la stimulation du point G est pratiquée trop tôt durant le rapport sexuel, elle peut être inutile, agaçante, voire douloureuse chez certaines femmes. Il vaut mieux avoir atteint un certain degré d'excitation avant de s'y adonner.
Justement, ça ressemble à quoi un orgasme avec le point G?
Lise: La sensation est plus intérieure, concentrée dans le ventre, et elle monte jusqu'à l'estomac. Les orgasmes peuvent être plus nombreux et se produire en boucle, alors qu'avec le clitoris l'orgasme est unique et plus localisé aux organes génitaux.
Chloé: C'est vrai que la sensation est différente. Un jour, j'ai eu un orgasme tellement puissant avec mon point G que j'ai éjaculé pour la première fois de ma vie! C'était impressionnant...
Lise: C'est donc la preuve que ça existe, l'éjaculation féminine!
Jocelyne Robert: Oui, puisque Chloé l'a expérimentée, mais l'éjaculation féminine est encore un phénomène contesté. Des chercheurs parlent d'un mélange de sécrétions et d'infimes gouttes d'urine qui seraient expulsées pendant un orgasme très intense. D'autres en nient l'existence. À ce sujet, le débat reste ouvert... Une chose est sûre, toutefois: certaines femmes peuvent libérer un fluide en plus ou moins grande quantité lorsqu'elles sont très excitées ou au moment de jouir. Ça n'a rien d'anormal, et ça peut arriver sans que le point G soit stimulé. Je le répète: avec ou sans point G, un orgasme, c'est un orgasme!
Au fond, notre quête du point G est-elle démesurée?
Lise: Je me le demande. Car, au fond, ce n'est pas parce qu'on a trouvé son point G que la relation sexuelle avec un partenaire est forcément satisfaisante. Ce n'est absolument pas représentatif de la qualité de la relation! J'ai déjà eu de fabuleux orgasmes de type point G avec des mecs que je n'aimais même pas. Simple question de physiologie: la grosseur et la longueur du pénis sont adéquates, la chimie est bonne... Pour le reste, ça ne veut rien dire! La fois où j'ai le mieux aimé faire l'amour avec un de mes chums d'alors, qui d'habitude me comblait parfaitement, je n'ai pas eu d'orgasme... mais nous étions tellement proches.
Madeleine: Il y a effectivement un monde entre vouloir faire l'amour avec l'autre et avoir envie de jouir pour soi. Cela dit, c'est bon de pouvoir connaître les deux.
Jocelyne Robert: C'est vrai qu'on peut avoir des orgasmes mirobolants et ne pas être satisfaite érotiquement, ne pas éprouver de sentiment de plénitude dans notre rapport avec l'autre. Voilà pourquoi la performance n'est pas tout ce qui importe; l'intimité compte aussi pour beaucoup. C'est là toute la beauté de l'amour et le mystère du désir. Avoir envie de l'autre, de s'abandonner... Par ailleurs, rechercher des sensations fortes, comme celles que peut apporter le point G, c'est merveilleux. Mais j'ajouterais ceci: «Plutôt que de partir à la recherche d'un point précis et de paniquer si vous ne le trouvez pas, partez à la recherche et à la conquête de vous-même. C'est fabuleux tout ce que vous allez découvrir!
J'ai testé
Il s'appelle Slimline G (Orchid, sur le site Internet) et il est censé nous aider à localiser notre point G. Après essai, j'avoue qu'il y arrive parfaitement. Avec sa forme incurvée, ce vibromasseur permet de cibler précisément la zone en question – au lieu de procéder par tâtonnements – et les sensations s'en trouvent décuplées. Comme on le dit si bien: «Le bon outil pour le bon usage.» Idéal pour celles qui veulent explorer ce point chaud de leur anatomie. (22 $)
www.comeasyouare.com
CHANTAL TELLIER
Booster son point G
Il y a quelques années, la chirurgie plastique vaginale a fait son apparition en Californie. Parmi les interventions pratiquées: l'amplification du point G (ou G-Shot) par le Dr David Matlock. Le principe est d'injecter du collagène dans la zone du point G. Cela permettrait, dit-on, d'amplifier son volume et d'en favoriser la stimulation... Décidément, la course à la performance ne connaît pas de limites!
À LIRE
Le sexe en mal d'amour – De la révolution sexuelle à la régression érotique, de Jocelyne Robert (Les Éditions de l'Homme)
Avec humour et tendresse, la réputée sexologue québécoise nous parle désir, plaisir, découverte, jouissance, liberté, curiosité, sentiments, émotions... Pour combattre le sexe désincarné, la gymnastique génitale, la performance à tout prix. Et nous réconcilier avec la plénitude humaine, l'aptitude au bonheur, le sens du partage et de la rencontre.
Le point-G et l'éjaculation féminine, de Deborah Sundahl (Guide Tabou)
À l'aide de témoignages, de schémas, d'explications scientifiques et d'exercices pratiques, l'auteure – qui anime des ateliers sur le sujet – nous guide sur les chemins de la découverte de soi et du plaisir. Objectif: repérer son point G, apprendre à éjaculer et tirer bénéfice de ces belles expériences.
Article publié originalement dans le magazine ELLE QUÉBEC
Convoité, controversé, conquis ou construit de toutes pièces, le point G? Le point sur cette zone... sensible
L'une l'a trouvé, l'autre pas. L'une en retire des orgasmes cinq-étoiles tandis que l'autre peine à ressentir le moindre frisson. Et que dire des experts divisés sur la question et dont les avis partagés nous laissent déboussolées? Pas de doute: le point G demeure, 58 ans après sa découverte, au cœur de l'énigme du plaisir féminin. Mais tout mystère a sa clé... Et pour élucider celui du point G, ELLE QUÉBEC a fait appel à la sexologue Jocelyne Robert. On a aussi réuni trois femmes qui ont trouvé le leur et qui en discutent sans complexe avec elle.
Le point G en cinq questions à Jocelyne Robert, sexologue
1. Le point G existe-t-il vraiment?
Je préfère parler de zone de sensibilité plutôt que de point G. Trop de femmes font l'erreur de rechercher un point précis, comme s'il s'agissait d'un deuxième clitoris ou d'un bouton sur lequel il suffit d'appuyer pour atteindre l'orgasme. Cela dit, oui, cette zone existe. La communauté scientifique reste toutefois divisée sur la question. Le fait que le point G ne soit pas un organe et qu'il soit quasi impossible à identifier sur le plan anatomique y est pour quelque chose. Parmi les multiples hypothèses qui ont circulé à ce sujet, celle avancée en 1995 par des scientifiques australiens (selon laquelle le point G serait le prolongement du clitoris) m'apparaît fort plausible. Ainsi, des ramifications du clitoris s'étendraient jusque dans la zone du point G, ce qui en expliquerait la très grande sensibilité.
2. Est-ce que toutes les femmes en ont un?
Si on part du principe que toutes les femmes ont un clitoris et que l'hypothèse des chercheurs australiens est sensée, je suis tentée de répondre oui.
Recherche point G désespérément
Convoité, controversé, conquis ou construit de toutes pièces, le point G? Le point sur cette zone... sensible.
3. A-t-on besoin d'un GPS pour trouver son point G?
Pas du tout! Le point G est situé dans la paroi antérieure du vagin, à quatre ou six centimètres de la vulve, près de la vessie. Un truc pour le trouver: si on insère son majeur dans le vagin, le point G se trouve généralement à la hauteur de la deuxième phalange. Lorsqu'on y est, on peut sentir une zone spongieuse légèrement striée ou au relief irrégulier, de la taille d'une pièce de 10 cents, qui peut réagir en se gonflant ou en palpitant lorsqu'elle est stimulée.
4. Une fois qu'on l'a trouvé, quelles sont les meilleures façons de le stimuler?
Comme le point G est situé sur la face antérieure du vagin, deux positions sont particulièrement intéressantes durant la pénétration: lorsqu'on chevauche son partenaire ou lorsqu'il nous prend par derrière. De cette façon, la tête du pénis peut stimuler directement la zone du point G. Quant à la classique position du missionnaire, elle ne permet pas de l'atteindre aussi bien.
5. Une fois le point G trouvé, est-ce l'orgasme assuré?
Si on stimule cette zone de la bonne façon, l'orgasme peut être favorisé. Par exemple, si une femme aime la pénétration mais qu'elle n'en jouit pas, c'est qu'elle n'a sans doute pas découvert sa zone de sensibilité – ou son point G, si vous préférez. Cela dit, la sexualité n'est pas une science exacte. Il faut donc expérimenter. Et comme je le répète souvent, un orgasme, c'est un orgasme. Avec ou sans point G!
Table ronde autourdu point G
Comment avez-vous trouvé votre point G?
Lise: Je l'ai découvert à 20 ans avec un gars un peu plus jeune que moi
qui avait déjà lu sur le sujet. Son ex-blonde ne voulait pas de rapport
sexuel complet, et il se servait de ses doigts pour la stimuler. Avec moi, il a fait la même chose et il est tombé pile sur mon point G. Ç'a été ma chance car, à l'époque, je ne savais même pas que ça existait!
Chloé: Moi, j'ai trouvé le mien avec mon chum d'alors, impuissant, qui devait me stimuler manuellement pour me faire jouir.
Madeleine: Je savais que le point G existait mais je l'ai trouvé sans le chercher vraiment, lors d'une aventure. Le gars avait un pénis légèrement recourbé, qui stimulait directement mon point G. Ce qui est drôle, c'est que ce gars-là était un peu complexé par la forme de son sexe mais, pour moi, ç'a été la révélation!
Jocelyne Robert: Certaines femmes ont la chance de tomber sur le bon partenaire et de découvrir leur point G, mais ce n'est pas la majorité. Pour situer cette zone, et d'ailleurs pour améliorer sa vie sexuelle en général, la masturbation est essentielle. C'est la voie royale pour explorer son corps et ses sensations. C'est à nous de trouver les zones qui nous excitent, le rythme ou la pression qu'on aime. Ainsi, certaines femmes adorent la stimulation vigoureuse, alors que d'autres préfèrent être à peine effleurées. Il n'y a pas de règles à cet égard. Évidemment, un partenaire peut participer à l'aventure, mais la recherche du plaisir passe d'abord par la découverte de soi. On n'en sort pas! En ce qui concerne le point G, par exemple, je conseille d'utiliser un vibromasseur de ce genre (elle sort de son sac un modèle avec «tête» rotative et vibrateur externe). Le bout, qui est très recourbé, permet de localiser facilement le point G. C'est ultraefficace! Évidemment, ça ne remplacera jamais le regard désirant d'un homme, mais c'est un gadget très performant pour déclencher l'orgasme.
De quelle façon stimulez-vous votre point G?
Lise: Franchement, pour moi, c'est surtout durant la pénétration que ça se passe – même si, avec les années, c'est plus difficile de jouir de cette façon, car ça exige un homme capable d'avoir une érection vigoureuse et durable. Lorsque je me caresse, je peux bien sûr effleurer cette zone avec mes doigts, mais je ne prends pas de plaisir à la stimuler. Je jouis plutôt avec le clitoris quand je me masturbe.
Chloé: Tout ça change au fil des années et des partenaires. Parfois je sais où se trouve mon point G, parfois je le perds. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que je dois être très excitée pour que mon point G soit stimulé, sinon ça devient vite inconfortable. Et puis, lorsqu'il est très stimulé, ça me donne parfois envie de faire pipi...
Madeleine: Moi aussi! Est-ce normal?
Jocelyne Robert: Tout à fait! C'est normal d'avoir alors envie d'uriner, car la zone du point G est située près du col de la vessie. En ce qui concerne le timing, les experts s'entendent pour dire que si la stimulation du point G est pratiquée trop tôt durant le rapport sexuel, elle peut être inutile, agaçante, voire douloureuse chez certaines femmes. Il vaut mieux avoir atteint un certain degré d'excitation avant de s'y adonner.
Justement, ça ressemble à quoi un orgasme avec le point G?
Lise: La sensation est plus intérieure, concentrée dans le ventre, et elle monte jusqu'à l'estomac. Les orgasmes peuvent être plus nombreux et se produire en boucle, alors qu'avec le clitoris l'orgasme est unique et plus localisé aux organes génitaux.
Chloé: C'est vrai que la sensation est différente. Un jour, j'ai eu un orgasme tellement puissant avec mon point G que j'ai éjaculé pour la première fois de ma vie! C'était impressionnant...
Lise: C'est donc la preuve que ça existe, l'éjaculation féminine!
Jocelyne Robert: Oui, puisque Chloé l'a expérimentée, mais l'éjaculation féminine est encore un phénomène contesté. Des chercheurs parlent d'un mélange de sécrétions et d'infimes gouttes d'urine qui seraient expulsées pendant un orgasme très intense. D'autres en nient l'existence. À ce sujet, le débat reste ouvert... Une chose est sûre, toutefois: certaines femmes peuvent libérer un fluide en plus ou moins grande quantité lorsqu'elles sont très excitées ou au moment de jouir. Ça n'a rien d'anormal, et ça peut arriver sans que le point G soit stimulé. Je le répète: avec ou sans point G, un orgasme, c'est un orgasme!
Au fond, notre quête du point G est-elle démesurée?
Lise: Je me le demande. Car, au fond, ce n'est pas parce qu'on a trouvé son point G que la relation sexuelle avec un partenaire est forcément satisfaisante. Ce n'est absolument pas représentatif de la qualité de la relation! J'ai déjà eu de fabuleux orgasmes de type point G avec des mecs que je n'aimais même pas. Simple question de physiologie: la grosseur et la longueur du pénis sont adéquates, la chimie est bonne... Pour le reste, ça ne veut rien dire! La fois où j'ai le mieux aimé faire l'amour avec un de mes chums d'alors, qui d'habitude me comblait parfaitement, je n'ai pas eu d'orgasme... mais nous étions tellement proches.
Madeleine: Il y a effectivement un monde entre vouloir faire l'amour avec l'autre et avoir envie de jouir pour soi. Cela dit, c'est bon de pouvoir connaître les deux.
Jocelyne Robert: C'est vrai qu'on peut avoir des orgasmes mirobolants et ne pas être satisfaite érotiquement, ne pas éprouver de sentiment de plénitude dans notre rapport avec l'autre. Voilà pourquoi la performance n'est pas tout ce qui importe; l'intimité compte aussi pour beaucoup. C'est là toute la beauté de l'amour et le mystère du désir. Avoir envie de l'autre, de s'abandonner... Par ailleurs, rechercher des sensations fortes, comme celles que peut apporter le point G, c'est merveilleux. Mais j'ajouterais ceci: «Plutôt que de partir à la recherche d'un point précis et de paniquer si vous ne le trouvez pas, partez à la recherche et à la conquête de vous-même. C'est fabuleux tout ce que vous allez découvrir!
J'ai testé
Il s'appelle Slimline G (Orchid, sur le site Internet) et il est censé nous aider à localiser notre point G. Après essai, j'avoue qu'il y arrive parfaitement. Avec sa forme incurvée, ce vibromasseur permet de cibler précisément la zone en question – au lieu de procéder par tâtonnements – et les sensations s'en trouvent décuplées. Comme on le dit si bien: «Le bon outil pour le bon usage.» Idéal pour celles qui veulent explorer ce point chaud de leur anatomie. (22 $)
www.comeasyouare.com
CHANTAL TELLIER
Booster son point G
Il y a quelques années, la chirurgie plastique vaginale a fait son apparition en Californie. Parmi les interventions pratiquées: l'amplification du point G (ou G-Shot) par le Dr David Matlock. Le principe est d'injecter du collagène dans la zone du point G. Cela permettrait, dit-on, d'amplifier son volume et d'en favoriser la stimulation... Décidément, la course à la performance ne connaît pas de limites!
À LIRE
Le sexe en mal d'amour – De la révolution sexuelle à la régression érotique, de Jocelyne Robert (Les Éditions de l'Homme)
Avec humour et tendresse, la réputée sexologue québécoise nous parle désir, plaisir, découverte, jouissance, liberté, curiosité, sentiments, émotions... Pour combattre le sexe désincarné, la gymnastique génitale, la performance à tout prix. Et nous réconcilier avec la plénitude humaine, l'aptitude au bonheur, le sens du partage et de la rencontre.
Le point-G et l'éjaculation féminine, de Deborah Sundahl (Guide Tabou)
À l'aide de témoignages, de schémas, d'explications scientifiques et d'exercices pratiques, l'auteure – qui anime des ateliers sur le sujet – nous guide sur les chemins de la découverte de soi et du plaisir. Objectif: repérer son point G, apprendre à éjaculer et tirer bénéfice de ces belles expériences.
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scorpy- Admin

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Date d'inscription: 31/07/2021
Age: 47
Localisation: Beauport-Limoilou , Québec
Re: À la recherche du point G
Chirurgie esthétique du vagin: la dernière folie des femmes
Après le lifting, la liposuccion du ventre, le remodelage du nez et les implants mammaires, la chirurgie esthétique s'intéresse maintenant au vagin. Nécessité ou bizarrerie?

D'abord un petit test anatomique, histoire de bien cerner le sujet. Les femmes font-elles pipi par le vagin? Et combien de lèvres une femme a-t-elle? Si vous avez coché «oui» à la première question, vous vous êtes trompée. Et si vous avez répondu «quatre» à la seconde question, vous êtes également dans l'erreur.
Consolation: vous vous situez dans la moyenne. La plupart des femmes ne savent pas vraiment comment sont faits leurs organes génitaux, s'étonnent les sexologues interviewées pour cet article, ce qui les rend particulièrement sensibles aux modes et aux opinions de toutes sortes. «Mon sexe est-il laid?» s'inquiètent certaines. «Suis-je normale?» À ces questions, la chirurgie plastique a répondu ces derniers temps par la mise au point d'une spécialité: la chirurgie esthétique génitale (lèvres, vagin, clitoris, hymen). Qu'en est-il au juste?
Pour le savoir, examinons d'abord les réponses aux questions de notre test. Toute femme a six lèvres, dont quatre au niveau du sexe. Ces dernières sont appelées grandes et petites lèvres, selon leurs dimensions et leur localisation par rapport à l'orifice vaginal. Quant à l'action d'uriner, il suffit de rappeler que l'orifice urinaire se trouve juste au-dessus de l'orifice vaginal pour que toute confusion devienne impossible. Non, les femmes ne font pas pipi par le vagin.
Mais, direz-vous, quel rapport y a-t-il entre la façon d'uriner des femmes et les dernières tendances de la chirurgie esthétique? Réponse: l'ignorance. «Les femmes que je reçois dans mon bureau, ont souvent des problèmes qui naissent d'une mauvaise perception de leur corps, explique la sexologue Natalie Suzanne. Elles se croient anormales ou différentes. Cela vient du fait que le sexe féminin, encore de nos jours, demeure un objet mystérieux. Car, contrairement à l'homme qui, très tôt, examine son pénis et peut le comparer, une femme peut passer sa vie entière sans voir sa propre vulve.» Et puis après? pourrait-on répliquer.
L'influence de la porno
Le problème, c'est que les films et les magazines pornos ne se privent pas d'exhiber cette partie de l'anatomie. En se banalisant, la porno devient de plus en plus une référence en matière de beauté féminine et, pour plusieurs- hommes ou femmes, adultes ou adolescents -, la seule. Toutes ces vulves qui sont montrées sont cependant aussi stéréotypées que les seins, les fesses et les visages réputés jolis selon des critères pornographiques, assure Jocelyne Robert, sexologue et auteure de Le sexe en mal d'amour - De la révolution sexuelle à la régression érotique. «Maquillées, épilées, colorées, les vulves des actrices pornos ont perdu beaucoup de leur naturel et elles ont presque toutes des lèvres très petites, qui suggèrent la jeunesse, voire l'enfance», s'indigne-t-elle. Vouloir ressembler aux actrices pornos conduit donc à une impasse, que pourrait contourner la chirurgie esthétique génitale, pensent certaines femmes.
Il est certes légitime de vouloir être belle. Et de partout, pourquoi pas? À condition de ne pas oublier qu'il existe plusieurs façons d'être belle. Aussi, avant de permettre au chirurgien de jouer du bistouri ou du rayon laser dans cette partie intime du corps, voyons ce qu'il peut faire et quelles conséquences peuvent en découler.
La vaginoplastie, ou chirurgie plastique du vagin, comporte plusieurs types d'interventions, dont la plus radicale est la reconstruction du vagin. Celle-ci s'impose parfois après un accouchement particulièrement difficile; dans ce cas, c'est un acte médical qui relève de l'obstétrique et qui est pratiqué à l'hôpital. Avec l'âge ou après plusieurs accouchements, il arrive aussi que le vagin se distende et perde de sa sensibilité pendant la pénétration. Il ne s'agit alors pas de reconstruire le vagin, mais de le resserrer, en réduisant son diamètre et en redonnant du tonus aux muscles concernés. Comment? En traitant au laser la muqueuse du vagin, qui se contracte en se cicatrisant. Cette opération s'appelle la périnéorraphie, du nom du muscle relâché qui est en cause, le périnée.
L'intervention ne relève ni du domaine médical proprement dit, puisque la santé n'est pas compromise, ni de l'esthétique, puisque les résultats sont invisibles. Elle vise plutôt un confort sexuel accru, notamment en renforçant le muscle du périnée, qui est sollicité au moment de la pénétration. Coût de l'intervention, surtout pratiquée aux États-Unis: 4500 $ US. Effets secondaires possibles: sécheresse de la muqueuse, et parois du vagin qui restent parfois collées. Des volontaires?
Des lèvres plus petites
La réduction des petites lèvres vaginales est une opération plus courante, bien qu'elle demeure marginale. Elle représente moins de 10 % de la pratique du Dr Éric Bensimon, qui propose ce type de chirurgie à Montréal depuis environ cinq ans. L'apparence des petites lèvres, lit-on pourtant dans les textes spécialisés, varie beaucoup d'une femme à l'autre. Elles peuvent être en forme de demi-lunes, d'accordéon, de triangles ou de petites ailes. Certaines sont ourlées, d'autres pendantes ou encore, inégales. Leur couleur diffère aussi d'une personne à une autre - autant que la carnation du visage ou des mains - et leur longueur peut atteindre 4 cm sans qu'il y ait lieu de s'inquiéter.
La chirurgie des petites lèvres, ou nymphoplastie, consiste à couper ce qui pend, dépasse ou semble trop visible aux yeux de certaines femmes, qui avouent être gênées au moment des rapports sexuels et même empêchées de porter certains pantalons très ajustés! Les points de suture restent en place pendant 15 jours, et il faut attendre un mois avant de reprendre une activité sexuelle.
Les risques (hémorragie ou autres) sont minimes, explique le Dr Éric Bensimon: parfois la cicatrice peut être douloureuse pendant un certain temps, parfois les points de suture laissent un bosselage le long des petites lèvres. Quant à la sensibilité de cette zone, elle reste entière, assure le chirurgien, si on a pris soin d'opérer à bonne distance du clitoris. «C'est une partie du corps bourrée de fines terminaisons nerveuses, rétorque Jocelyne Robert. J'ai du mal à croire qu'on puisse y toucher sans en modifier la sensibilité. D'ailleurs, je pense que la plupart des chirurgiens s'en fichent.»
Parmi les autres centres d'intérêt compte le mont de Vénus, ce petit renflement qui donne au sexe féminin un aspect joliment courbé. Le mont en question vous paraît une montagne? La lipposuccion peut le raboter comme elle le fait pour des fesses ou des hanches trop généreuses.
Par ailleurs, on sait que la perte de la virginité (soit la rupture de l'hymen) n'est plus sans remède, pour celles que la chose préoccupe, à condition de connaître un bon chirurgien qui sait recoudre ce qui est rompu. Ce type d'opération s'appelle l'hymenoplastie. Il y a peu de temps encore, celles qui songeaient à y recourir étaient surtout des femmes issues de cultures où il est important de demeurer vierge jusqu'au mariage. Mais il semble que des Américaines jonglent maintenant aussi avec cette idée. Chez certaines, en effet, la quête d'une éternelle jeunesse peut aller jusqu'à vouloir retrouver la sensation d'être vierge. D'autres, cédant aux pressions de la droite religieuse américaine, veulent réparer ce qu'elles considèrent désormais comme des erreurs de jeunesse.
Une mode made in Hollywood
La plupart des opérations de chirurgie esthétique intime ont vu le jour aux États-Unis et, à l'exception de la réduction des petites lèvres, elles ne sont pas pratiquées au Québec. Faut-il regretter ce «manque»? Non, affirment plusieurs sexologues, car ce type d'interventions résulte de l'influence de Hollywood, et d'un star-système qui n'aime que la chair fraîche, interchangeable et sexuellement performante.
Comment ne pas s'inquiéter toutefois des excès et des dérives de cette industrie nouvelle? Parmi les opérations les plus délirantes, il y a celles effectuées, en Californie, par un certain Dr Matlock. Avec la promesse d'un plus grand plaisir sexuel, ce praticien injecte du collagène dans la paroi vaginale de ses patientes, non loin de ce qu'il croit être leur fameux point G, lequel gonfle (en même temps que le compte en banque du médecin) et gagne en sensibilité. Ce «G-Shot», facturé 800 $, doit être répété tous les quatre mois. Il est facile de deviner qui, du chirurgien ou de la patiente, y prend le plus de plaisir... Le Dr Éric Bensimon, lui-même chirurgien esthétique, n'est pas convaincu du bien-fondé de cette opération: «Ce qu'on appelle le point G ne correspond pas à un point anatomique précis, mais à une zone très innervée sur la paroi vaginale. Comment peut-on injecter du collagène dans cette zone et augmenter le plaisir? Je ne vois pas.»
L'enlèvement du capuchon du clitoris est également réclamé par certaines femmes qui croient que, grâce à un clitoris à vif, réputé être toujours prêt, elles seront lancées sur la voie royale de l'orgasme instantané. On aura compris qu'on entre là dans le royaume de la subjectivité, et tant pis si la réalité anatomique vient contredire les fantasmes.
Lise Lamontagne, directrice générale du Réseau québécois d'action pour la santé des femmes, s'élève contre ces pratiques, qui font miroiter un avenir de volupté sans faille. «Entre la “circoncision” volontaire qu'est l'enlèvement du capuchon du clitoris et l'excision imposée qu'est l'ablation du clitoris, la frontière est mince», dit-elle, puisque c'est leur avenir sexuel que ces femmes jouent. Mais «c'est aussi l'avenir des filles qui est invoquée par les Africaines perpétuant la coutume de l'excision», ajoute-t-elle. Qu'un bout du clitoris soit coupé au nom d'un plaisir censé être plus grand (version californienne branchée) ou que tout le clitoris soit tailladé conformément à un rite de domination conjugale (version traditionnelle africaine), il s'agit bien chaque fois de mutilation sexuelle. Des candidates?
«Ne soyons pas naïves, renchérit Lise Lamontagne. On a toutes voulu un jour avoir le corps d'une actrice. Tant qu'il s'agit d'un fantasme, ça va. Mais là, c'est autre chose. D'abord, les régimes amaigrissants devaient nous aider à réaliser ce rêve. Puis l'activité physique a pris le relais. Maintenant, on en est à rêver d'obtenir tout de suite un corps fait sur mesure par la chirurgie esthétique, à condition de payer. Ça ne peut pas être une bonne nouvelle.»
Les Québécoises seraient toutefois «raisonnables» face à la chirurgie esthétique, à en juger par un rapide sondage mené auprès de plusieurs cliniques de Montréal. La plupart d'entre elles, a-t-on appris, ne pratiquent pas la chirurgie génitale, et quelques-unes seulement effectuent la réduction des petites lèvres. La chirurgie esthétique dans son ensemble a cependant le vent dans les voiles, même s'il est difficile de mesurer exactement l'ampleur du phénomène. Me Jean-Pierre Ménard, dont le cabinet d'avocats se spécialise dans les causes de responsabilité médicale portées devant les tribunaux, explique que, en sept ou huit ans, il a vu doubler les causes liées à cette catégorie d'opérations. «Il n'existe pas de chirurgie esthétique sans risque, affirme-t-il, et la femme qui songe à ce type d'intervention devrait aussitôt écarter le chirurgien qui a tendance à minimiser l'importance des risques.»
Une sexualité plus épanouie?
Cela étant, se faire remodeler le sexe serait-il devenu tendance? «Je n'irais pas jusqu'à parler d'un souci nouveau, nuance le Dr Bensimon. Ce sont des femmes ordinaires qui viennent me consulter au sujet de leurs petites lèvres. Beaucoup sont dans la trentaine, très jolies, actives, sportives. Je vois également des danseuses de bars, mais elles représentent une minorité au sein de ma clientèle. Les motivations profondes des femmes prêtes à subir ce type de chirurgie sont difficiles à connaître. Certaines me disent: “Ça m'a toujours gênée et, jusqu'à présent, je ne savais pas qu'on pouvait corriger ce problème.” D'autres déclarent que c'est pour se sentir mieux dans leur peau ou pour améliorer leur vie sexuelle.»
La sexualité demeure une zone d'ombre et de mystère qui résiste à toutes les tentatives d'explications définitives puisqu'on fait l'amour autant avec sa tête qu'avec son corps. Qu'est-ce qui provoque le désir? Qu'est-ce qui fait qu'une femme est belle? Il n'y a pas de règles, et encore moins de modèle unique. Se pourrait-il que plusieurs interventions de chirurgie esthétique aient finalement peu d'influence sur le sex-appeal ou la confiance en soi, dans la mesure où le problème est peut-être ailleurs?
Une récente étude menée par l'American Society of Plastic Surgeons indique que 19,5 % des gens qui ont subi ce type d'interventions souffraient déjà de dépression ou de troubles psychologiques. «Je ne conteste pas que la chirurgie esthétique peut aider à retrouver l'estime de soi», ex-plique la sexologue Natalie Suzanne, qui a publié L'amour au défi - Mieux comprendre sa vie affective et sexuelle. «Je dis seulement que ça ne règle pas tout. Les problèmes sexuels des femmes que je reçois dans mon bureau naissent souvent de fausses perceptions. C'est pourquoi mon travail consiste d'abord à aider ces femmes à se situer par rapport à ce qu'elles vivent intérieurement.»
«J'entends souvent des femmes me dire: “Quand j'aurai perdu 20 kilos, je pourrai penser à me trouver un amoureux”, s'étonne Lise Lamontagne. Mais pourquoi attendre que le bonheur vienne de son corps?»
«C'est que nous vivons dans un monde qui a le culte de l'apparence», déplore Natalie Suzanne. Qui sait si cette obsession généralisée du corps ne cache pas plutôt le corps mal aimé que chacun traîne plus ou moins avec soi? «Combien de femmes, ajoute-t-elle, m'avouent avoir du mal à se faire faire l'amour oral par leur partenaire. D'autres me confient: “J'ai l'impression de ne pas être attirante par là. De sentir mauvais.”» On peut donc être «folle de son corps» et ne pas être bien dans sa peau.
Ce genre de mal-être peut-il se soigner à coups de bistouri? La chirurgie esthétique ne peut envisager la question que de l'extérieur. «C'est quand une femme entreprend une démarche intérieure pour changer sa perception des choses qu'on peut vraiment résoudre les problèmes d'estime de soi ou ceux d'ordre sexuel, poursuit Natalie Suzanne. Car on ne peut pas ranger la sexualité dans une seule case, par exemple celle de l'apparence physique. Voilà pourquoi un travail de réflexion globale sur soi est souvent le meilleur remède.»
Et puis, on a beau se croire moche sous certains aspects, la vie se charge parfois de nous faire changer d'avis. «C'est exactement ce qui est arrivé à une jeune femme de ma connaissance, raconte Jocelyne Robert. Ses petites lèvres la complexaient; elles lui semblaient beaucoup trop apparentes, et elle songeait à se faire opérer. Jusqu'au jour où elle a rencontré un homme que ce détail anatomique faisait justement capoter!» Le résultat? Exit le chirurgien. Un deuxième bébé est en route, et la maman est radieuse.
Après le lifting, la liposuccion du ventre, le remodelage du nez et les implants mammaires, la chirurgie esthétique s'intéresse maintenant au vagin. Nécessité ou bizarrerie?

D'abord un petit test anatomique, histoire de bien cerner le sujet. Les femmes font-elles pipi par le vagin? Et combien de lèvres une femme a-t-elle? Si vous avez coché «oui» à la première question, vous vous êtes trompée. Et si vous avez répondu «quatre» à la seconde question, vous êtes également dans l'erreur.
Consolation: vous vous situez dans la moyenne. La plupart des femmes ne savent pas vraiment comment sont faits leurs organes génitaux, s'étonnent les sexologues interviewées pour cet article, ce qui les rend particulièrement sensibles aux modes et aux opinions de toutes sortes. «Mon sexe est-il laid?» s'inquiètent certaines. «Suis-je normale?» À ces questions, la chirurgie plastique a répondu ces derniers temps par la mise au point d'une spécialité: la chirurgie esthétique génitale (lèvres, vagin, clitoris, hymen). Qu'en est-il au juste?
Pour le savoir, examinons d'abord les réponses aux questions de notre test. Toute femme a six lèvres, dont quatre au niveau du sexe. Ces dernières sont appelées grandes et petites lèvres, selon leurs dimensions et leur localisation par rapport à l'orifice vaginal. Quant à l'action d'uriner, il suffit de rappeler que l'orifice urinaire se trouve juste au-dessus de l'orifice vaginal pour que toute confusion devienne impossible. Non, les femmes ne font pas pipi par le vagin.
Mais, direz-vous, quel rapport y a-t-il entre la façon d'uriner des femmes et les dernières tendances de la chirurgie esthétique? Réponse: l'ignorance. «Les femmes que je reçois dans mon bureau, ont souvent des problèmes qui naissent d'une mauvaise perception de leur corps, explique la sexologue Natalie Suzanne. Elles se croient anormales ou différentes. Cela vient du fait que le sexe féminin, encore de nos jours, demeure un objet mystérieux. Car, contrairement à l'homme qui, très tôt, examine son pénis et peut le comparer, une femme peut passer sa vie entière sans voir sa propre vulve.» Et puis après? pourrait-on répliquer.
L'influence de la porno
Le problème, c'est que les films et les magazines pornos ne se privent pas d'exhiber cette partie de l'anatomie. En se banalisant, la porno devient de plus en plus une référence en matière de beauté féminine et, pour plusieurs- hommes ou femmes, adultes ou adolescents -, la seule. Toutes ces vulves qui sont montrées sont cependant aussi stéréotypées que les seins, les fesses et les visages réputés jolis selon des critères pornographiques, assure Jocelyne Robert, sexologue et auteure de Le sexe en mal d'amour - De la révolution sexuelle à la régression érotique. «Maquillées, épilées, colorées, les vulves des actrices pornos ont perdu beaucoup de leur naturel et elles ont presque toutes des lèvres très petites, qui suggèrent la jeunesse, voire l'enfance», s'indigne-t-elle. Vouloir ressembler aux actrices pornos conduit donc à une impasse, que pourrait contourner la chirurgie esthétique génitale, pensent certaines femmes.
Il est certes légitime de vouloir être belle. Et de partout, pourquoi pas? À condition de ne pas oublier qu'il existe plusieurs façons d'être belle. Aussi, avant de permettre au chirurgien de jouer du bistouri ou du rayon laser dans cette partie intime du corps, voyons ce qu'il peut faire et quelles conséquences peuvent en découler.
La vaginoplastie, ou chirurgie plastique du vagin, comporte plusieurs types d'interventions, dont la plus radicale est la reconstruction du vagin. Celle-ci s'impose parfois après un accouchement particulièrement difficile; dans ce cas, c'est un acte médical qui relève de l'obstétrique et qui est pratiqué à l'hôpital. Avec l'âge ou après plusieurs accouchements, il arrive aussi que le vagin se distende et perde de sa sensibilité pendant la pénétration. Il ne s'agit alors pas de reconstruire le vagin, mais de le resserrer, en réduisant son diamètre et en redonnant du tonus aux muscles concernés. Comment? En traitant au laser la muqueuse du vagin, qui se contracte en se cicatrisant. Cette opération s'appelle la périnéorraphie, du nom du muscle relâché qui est en cause, le périnée.
L'intervention ne relève ni du domaine médical proprement dit, puisque la santé n'est pas compromise, ni de l'esthétique, puisque les résultats sont invisibles. Elle vise plutôt un confort sexuel accru, notamment en renforçant le muscle du périnée, qui est sollicité au moment de la pénétration. Coût de l'intervention, surtout pratiquée aux États-Unis: 4500 $ US. Effets secondaires possibles: sécheresse de la muqueuse, et parois du vagin qui restent parfois collées. Des volontaires?
Des lèvres plus petites
La réduction des petites lèvres vaginales est une opération plus courante, bien qu'elle demeure marginale. Elle représente moins de 10 % de la pratique du Dr Éric Bensimon, qui propose ce type de chirurgie à Montréal depuis environ cinq ans. L'apparence des petites lèvres, lit-on pourtant dans les textes spécialisés, varie beaucoup d'une femme à l'autre. Elles peuvent être en forme de demi-lunes, d'accordéon, de triangles ou de petites ailes. Certaines sont ourlées, d'autres pendantes ou encore, inégales. Leur couleur diffère aussi d'une personne à une autre - autant que la carnation du visage ou des mains - et leur longueur peut atteindre 4 cm sans qu'il y ait lieu de s'inquiéter.
La chirurgie des petites lèvres, ou nymphoplastie, consiste à couper ce qui pend, dépasse ou semble trop visible aux yeux de certaines femmes, qui avouent être gênées au moment des rapports sexuels et même empêchées de porter certains pantalons très ajustés! Les points de suture restent en place pendant 15 jours, et il faut attendre un mois avant de reprendre une activité sexuelle.
Les risques (hémorragie ou autres) sont minimes, explique le Dr Éric Bensimon: parfois la cicatrice peut être douloureuse pendant un certain temps, parfois les points de suture laissent un bosselage le long des petites lèvres. Quant à la sensibilité de cette zone, elle reste entière, assure le chirurgien, si on a pris soin d'opérer à bonne distance du clitoris. «C'est une partie du corps bourrée de fines terminaisons nerveuses, rétorque Jocelyne Robert. J'ai du mal à croire qu'on puisse y toucher sans en modifier la sensibilité. D'ailleurs, je pense que la plupart des chirurgiens s'en fichent.»
Parmi les autres centres d'intérêt compte le mont de Vénus, ce petit renflement qui donne au sexe féminin un aspect joliment courbé. Le mont en question vous paraît une montagne? La lipposuccion peut le raboter comme elle le fait pour des fesses ou des hanches trop généreuses.
Par ailleurs, on sait que la perte de la virginité (soit la rupture de l'hymen) n'est plus sans remède, pour celles que la chose préoccupe, à condition de connaître un bon chirurgien qui sait recoudre ce qui est rompu. Ce type d'opération s'appelle l'hymenoplastie. Il y a peu de temps encore, celles qui songeaient à y recourir étaient surtout des femmes issues de cultures où il est important de demeurer vierge jusqu'au mariage. Mais il semble que des Américaines jonglent maintenant aussi avec cette idée. Chez certaines, en effet, la quête d'une éternelle jeunesse peut aller jusqu'à vouloir retrouver la sensation d'être vierge. D'autres, cédant aux pressions de la droite religieuse américaine, veulent réparer ce qu'elles considèrent désormais comme des erreurs de jeunesse.
Une mode made in Hollywood
La plupart des opérations de chirurgie esthétique intime ont vu le jour aux États-Unis et, à l'exception de la réduction des petites lèvres, elles ne sont pas pratiquées au Québec. Faut-il regretter ce «manque»? Non, affirment plusieurs sexologues, car ce type d'interventions résulte de l'influence de Hollywood, et d'un star-système qui n'aime que la chair fraîche, interchangeable et sexuellement performante.
Comment ne pas s'inquiéter toutefois des excès et des dérives de cette industrie nouvelle? Parmi les opérations les plus délirantes, il y a celles effectuées, en Californie, par un certain Dr Matlock. Avec la promesse d'un plus grand plaisir sexuel, ce praticien injecte du collagène dans la paroi vaginale de ses patientes, non loin de ce qu'il croit être leur fameux point G, lequel gonfle (en même temps que le compte en banque du médecin) et gagne en sensibilité. Ce «G-Shot», facturé 800 $, doit être répété tous les quatre mois. Il est facile de deviner qui, du chirurgien ou de la patiente, y prend le plus de plaisir... Le Dr Éric Bensimon, lui-même chirurgien esthétique, n'est pas convaincu du bien-fondé de cette opération: «Ce qu'on appelle le point G ne correspond pas à un point anatomique précis, mais à une zone très innervée sur la paroi vaginale. Comment peut-on injecter du collagène dans cette zone et augmenter le plaisir? Je ne vois pas.»
L'enlèvement du capuchon du clitoris est également réclamé par certaines femmes qui croient que, grâce à un clitoris à vif, réputé être toujours prêt, elles seront lancées sur la voie royale de l'orgasme instantané. On aura compris qu'on entre là dans le royaume de la subjectivité, et tant pis si la réalité anatomique vient contredire les fantasmes.
Lise Lamontagne, directrice générale du Réseau québécois d'action pour la santé des femmes, s'élève contre ces pratiques, qui font miroiter un avenir de volupté sans faille. «Entre la “circoncision” volontaire qu'est l'enlèvement du capuchon du clitoris et l'excision imposée qu'est l'ablation du clitoris, la frontière est mince», dit-elle, puisque c'est leur avenir sexuel que ces femmes jouent. Mais «c'est aussi l'avenir des filles qui est invoquée par les Africaines perpétuant la coutume de l'excision», ajoute-t-elle. Qu'un bout du clitoris soit coupé au nom d'un plaisir censé être plus grand (version californienne branchée) ou que tout le clitoris soit tailladé conformément à un rite de domination conjugale (version traditionnelle africaine), il s'agit bien chaque fois de mutilation sexuelle. Des candidates?
«Ne soyons pas naïves, renchérit Lise Lamontagne. On a toutes voulu un jour avoir le corps d'une actrice. Tant qu'il s'agit d'un fantasme, ça va. Mais là, c'est autre chose. D'abord, les régimes amaigrissants devaient nous aider à réaliser ce rêve. Puis l'activité physique a pris le relais. Maintenant, on en est à rêver d'obtenir tout de suite un corps fait sur mesure par la chirurgie esthétique, à condition de payer. Ça ne peut pas être une bonne nouvelle.»
Les Québécoises seraient toutefois «raisonnables» face à la chirurgie esthétique, à en juger par un rapide sondage mené auprès de plusieurs cliniques de Montréal. La plupart d'entre elles, a-t-on appris, ne pratiquent pas la chirurgie génitale, et quelques-unes seulement effectuent la réduction des petites lèvres. La chirurgie esthétique dans son ensemble a cependant le vent dans les voiles, même s'il est difficile de mesurer exactement l'ampleur du phénomène. Me Jean-Pierre Ménard, dont le cabinet d'avocats se spécialise dans les causes de responsabilité médicale portées devant les tribunaux, explique que, en sept ou huit ans, il a vu doubler les causes liées à cette catégorie d'opérations. «Il n'existe pas de chirurgie esthétique sans risque, affirme-t-il, et la femme qui songe à ce type d'intervention devrait aussitôt écarter le chirurgien qui a tendance à minimiser l'importance des risques.»
Une sexualité plus épanouie?
Cela étant, se faire remodeler le sexe serait-il devenu tendance? «Je n'irais pas jusqu'à parler d'un souci nouveau, nuance le Dr Bensimon. Ce sont des femmes ordinaires qui viennent me consulter au sujet de leurs petites lèvres. Beaucoup sont dans la trentaine, très jolies, actives, sportives. Je vois également des danseuses de bars, mais elles représentent une minorité au sein de ma clientèle. Les motivations profondes des femmes prêtes à subir ce type de chirurgie sont difficiles à connaître. Certaines me disent: “Ça m'a toujours gênée et, jusqu'à présent, je ne savais pas qu'on pouvait corriger ce problème.” D'autres déclarent que c'est pour se sentir mieux dans leur peau ou pour améliorer leur vie sexuelle.»
La sexualité demeure une zone d'ombre et de mystère qui résiste à toutes les tentatives d'explications définitives puisqu'on fait l'amour autant avec sa tête qu'avec son corps. Qu'est-ce qui provoque le désir? Qu'est-ce qui fait qu'une femme est belle? Il n'y a pas de règles, et encore moins de modèle unique. Se pourrait-il que plusieurs interventions de chirurgie esthétique aient finalement peu d'influence sur le sex-appeal ou la confiance en soi, dans la mesure où le problème est peut-être ailleurs?
Une récente étude menée par l'American Society of Plastic Surgeons indique que 19,5 % des gens qui ont subi ce type d'interventions souffraient déjà de dépression ou de troubles psychologiques. «Je ne conteste pas que la chirurgie esthétique peut aider à retrouver l'estime de soi», ex-plique la sexologue Natalie Suzanne, qui a publié L'amour au défi - Mieux comprendre sa vie affective et sexuelle. «Je dis seulement que ça ne règle pas tout. Les problèmes sexuels des femmes que je reçois dans mon bureau naissent souvent de fausses perceptions. C'est pourquoi mon travail consiste d'abord à aider ces femmes à se situer par rapport à ce qu'elles vivent intérieurement.»
«J'entends souvent des femmes me dire: “Quand j'aurai perdu 20 kilos, je pourrai penser à me trouver un amoureux”, s'étonne Lise Lamontagne. Mais pourquoi attendre que le bonheur vienne de son corps?»
«C'est que nous vivons dans un monde qui a le culte de l'apparence», déplore Natalie Suzanne. Qui sait si cette obsession généralisée du corps ne cache pas plutôt le corps mal aimé que chacun traîne plus ou moins avec soi? «Combien de femmes, ajoute-t-elle, m'avouent avoir du mal à se faire faire l'amour oral par leur partenaire. D'autres me confient: “J'ai l'impression de ne pas être attirante par là. De sentir mauvais.”» On peut donc être «folle de son corps» et ne pas être bien dans sa peau.
Ce genre de mal-être peut-il se soigner à coups de bistouri? La chirurgie esthétique ne peut envisager la question que de l'extérieur. «C'est quand une femme entreprend une démarche intérieure pour changer sa perception des choses qu'on peut vraiment résoudre les problèmes d'estime de soi ou ceux d'ordre sexuel, poursuit Natalie Suzanne. Car on ne peut pas ranger la sexualité dans une seule case, par exemple celle de l'apparence physique. Voilà pourquoi un travail de réflexion globale sur soi est souvent le meilleur remède.»
Et puis, on a beau se croire moche sous certains aspects, la vie se charge parfois de nous faire changer d'avis. «C'est exactement ce qui est arrivé à une jeune femme de ma connaissance, raconte Jocelyne Robert. Ses petites lèvres la complexaient; elles lui semblaient beaucoup trop apparentes, et elle songeait à se faire opérer. Jusqu'au jour où elle a rencontré un homme que ce détail anatomique faisait justement capoter!» Le résultat? Exit le chirurgien. Un deuxième bébé est en route, et la maman est radieuse.
scorpy- Admin

- Messages: 5221
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Localisation: Beauport-Limoilou , Québec
Re: À la recherche du point G
Ahhhhhhh mon point G est situé a 2hrs 18 minutes.
Frifri- Messages: 3306
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Re: À la recherche du point G
Dernière édition par Frifri le Mar 22 Sep - 23:22, édité 1 fois (Raison : rendu a mon age , il est un ti peu ratatiner..)
Frifri- Messages: 3306
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Localisation: citoyenne du monde
Re: À la recherche du point G
le mien est parti courir les chemin je les pas encore trouver
il a oublié sa montre il sais pus a quelle heure rentré
il a oublié sa montre il sais pus a quelle heure rentré
katry- Messages: 1524
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Frifri- Messages: 3306
Date d'inscription: 31/07/2021
Localisation: citoyenne du monde
Re: À la recherche du point G
Question: Comment faire pour trouver mon point G?
Je n'arrive pas à trouver mon point G. Comment faire pour le trouver? Se peut-il que je n'en ai pas?
Le point G a la forme d'une petite boule dont la taille augmente lors de la stimulation. Il est situé sur la face antérieure du vagin à une distance d'entre 3 et 8 centimètres à partir de l'entrée vaginale. Seule, il est plus facile de le stimuler si vous êtes en position accroupie, assise au bord d'une chaise ou encore sur la cuvette des toilettes. Une fois le doigt introduit, et en le poussant contre la paroi antérieure (vers le ventre), vous pourrez sentir cette boule se durcir. Au début, la sensation pourra se traduire par une envie d'uriner. Il est possible que cette sensation se transforme et devienne plaisante. Sachez toutefois que la stimulation du point G n'est pas agréable pour toutes les femmes et qu'elle peut générer de l'inconfort plutôt que du plaisir. Vous serez la meilleure juge.
Enfin, c'est un mythe bien répandu de prétendre que «trouver son point G» constitue l'apothéose du plaisir sexuel pour la femme. Attention à ce que la course à la découverte du point G ne devienne obsessive au point de vous couper de tous les autres plaisirs et sensations qu'ont à offrir l'anatomie féminine et l'état global d'ouverture et de réceptivité à Éros!
Katia Fournier, M.A.
Sexologue clinicienne, sexoanalyste et
psychothérapeute
Je n'arrive pas à trouver mon point G. Comment faire pour le trouver? Se peut-il que je n'en ai pas?
Le point G a la forme d'une petite boule dont la taille augmente lors de la stimulation. Il est situé sur la face antérieure du vagin à une distance d'entre 3 et 8 centimètres à partir de l'entrée vaginale. Seule, il est plus facile de le stimuler si vous êtes en position accroupie, assise au bord d'une chaise ou encore sur la cuvette des toilettes. Une fois le doigt introduit, et en le poussant contre la paroi antérieure (vers le ventre), vous pourrez sentir cette boule se durcir. Au début, la sensation pourra se traduire par une envie d'uriner. Il est possible que cette sensation se transforme et devienne plaisante. Sachez toutefois que la stimulation du point G n'est pas agréable pour toutes les femmes et qu'elle peut générer de l'inconfort plutôt que du plaisir. Vous serez la meilleure juge.
Enfin, c'est un mythe bien répandu de prétendre que «trouver son point G» constitue l'apothéose du plaisir sexuel pour la femme. Attention à ce que la course à la découverte du point G ne devienne obsessive au point de vous couper de tous les autres plaisirs et sensations qu'ont à offrir l'anatomie féminine et l'état global d'ouverture et de réceptivité à Éros!
Katia Fournier, M.A.
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