Joseph & Charlie

"I don't trust you"

Charlie se trouvait dehors en ce moment même pour plusieurs raisons. En premier lieu, elle avait juste ressenti ce besoin de s’aérer un peu l’esprit, comme tous à un moment ou un autre. La jeune femme aimait ce soleil qui surplombait la rue. Ça la faisait sourire, rêver etc … Un vrai chargeur ce soleil ! Il ne faisait pas tant chaud pourtant mais cette lumière réveillait les esprits. Deuxièmement, elle était sortie car son copain l’avait encore ennuyé. Les deux se vouaient un amour destructeur. Ils ne se parlaient pas , ils criaient comme des fous, se battaient, se droguaient. Là, les deux âmes vouées à un sale avenir venaient de s’engueuler pour des broutilles. Quand grandiraient-ils ? La belle n’était pas prête: une vraie âme d’enfant. Elle avait été traumatisée par le passé à cause d’un frère trop brutal. Il la manipulait. Le frangin indigne lui avait fait vivre les pires horreurs. La petite Charlie avait décidé de s’enfermer dans un monde bien à elle pour ne plus subir tout cela et pour diminuer l’importance de ce qu’elle avait subit. Maintenant, elle se mettait constamment en danger et elle adorait cela. Était-elle malade ?
A cet instant, elle arpentait Gardenia, sa rue. Elle marchait tranquillement et traversa brusquement quand elle vit Joseph, le nouveau voisin. La femme s’en méfiait comme de la peste. Alors que tous le vénérait, elle préférait faire attention. On ne le connaissait pas tant que cela. Qui était-il ? Elle le voyait d’une manière tout autre que le quartier. Il avait du comprendre ce fait car elle n’était pas très discrète là-dessus. Il portait quelque chose et apparemment de l’aide n’était pas de trop car il paraissait avoir du mal seul. Charlie souffla. La blondinette revint vers lui:

- Bon j’vais t’aider … J’te jure les hommes …

© Chieuze

Joseph Morrison vivait dans Azalea Valley depuis quelques mois déjà et malheureusement pour lui, sa quête n’avait guère avancé d’avantage. Il se retrouvait au même horrible point de départ, bien qu’il avait récemment fait quelque tour dont chez Liberty et les Nolans pour découvrir un peu leur résidence. Il espérait que tout ça allait avancer plus vite, pour le moment, il voyait bien qu’il n’arrivait pas complètement à recevoir la sympathie du voisinage, ce qui le décourageait un peu.

En cette matinée de début février, Joseph quitta la maison pour aller jusqu’au travail. Il s’était déniché un job de caissier au Field’s Market – l’épicerie de Fairview non loin du quartier où il vivait. Ce n’était certainement pas le job qu’il rêvait, mais ça l’aidait à payer les factures, enfin pour le moment, Morrison se contentait de s’amuser et de continuer sa quête lorsqu’il était en congé. Lorsque sa journée se termina, il passa dans les rayons et s’acheta quelques sacs de nourritures et retourna chez lui. Josh en avait un peu marre de cette solitude, il ne connaissait presque personne dans cette ville et espérait pouvoir agir un jour ou l’autre avant qu’il ne meurt d’ennui. Pendant qu’il tentait bien que mal de soulever tous ses cartons de nourritures, une femme s’approcha de lui pour l’aider. Il l’avait déjà croisé et selon son visage, c’était l’une de ses voisines, il n’avait pas encore développé à son sujet, mais si elle venait lui parler, ce pourrait être une occasion de faire plus ample connaissance. Celle-ci prit cependant un vilain plaisir à lui répondre avec énervement. Morrison se reprit et sourit. « Si c’est fait avec autant de gentillesse que ça, j’accepte volontiers ! » L’homme laissa pouffer un faible rire qui paraissait plutôt hypocrite. Il n’avait pas l’intention de se faire détester, mais n’allait surtout pas faire le gentil garçon dans un autre cas. « Vous êtes une de mes voisines hein ? »

Joseph & Charlie

"I don't trust you"

La jeune femme avait prit sur elle. La belle était venue aider son nouveau voisin qu’elle n’appréciait pas tant. Étrangement, elle s’en méfiait comme de la peste. La blondinette n’était pas dupe de ce genre de jeu de « Je suis nouveau, je suis gentil, sans histoires ». Elle savait très bien que les gens n’étaient pas ce qu’ils prétendaient. Les masques tombaient bien vite. Elle en avait eu le bel exemple avec Rebecca et Tate : un couple qui avait fini mort çà la manière d’une pièce Shakespearienne. Ils semblaient bien sous tout rapport en apparence mais Charlie avait flairait le malaise. Tate était un ami à la femme-enfant. Elle avait toujours dit que la rousse, sa femme, n’était pas claire et elle ne s’était pas trompée. Avec Joseph, ce même sentiment se manifestait. Walker n'était pas confiante mais elle choisit de tenter l'illusion pour voir si son présentement se confirmait. La difficulté était là. Elle voulait savoir qui il était et voir ce qu'il cachait car selon elle il n'était pas net. C'était certain.

- Parfait, je vais t’aider alors. Tu te plais ici ? Joseph faisait gentillet sur le coup. La femme suivait. Si je suis Charlie Walker. Je vis au 2012.

La voisine de ce dernier tenta l'"amicalité". Elle posait là une question simple qui signait le début d'une grande investigation.

© Chieuze