Andrea & Charlie

« Alcohol helps to forget»

Charlie s’était réfugiée dans un bar car ce soir ça n’allait vraiment pas. Ce lieu s’apprêtait bien à son cas pour cette nuit. La jeune femme avait apprit une affreuse nouvelle : son ami Tate était mort. Impossible ! Il n’était plus de ce monde … La belle n’en revenait pas. L’alcool serait sa solution, elle ne tenait pas à affronter cela. Elle savait que sa femme aussi était partie en même temps. Le comment, elle ne l'avait pas compris. Son cerveau s'était stoppé à Tate Lawford est décédé malheureusement. Des pleurs incessants s'étaient manifestés. La jeune femme n’arrivait pas à se faire à cette idée. L’homme était son rayon de soleil lors des rendez-vous d’hôpital. Il lui donnait le sourire avec sa fraîcheur. Il la faisait s’évader avec ces longues discussions. Elle se sentait utile en tentant de trouver une solution. L’avait-elle précipité vers le précipice ? La blondinette se sentait si mal. Elle buvait et buvait pour paver à ce mal-être. "Pourquoi ?" criait-elle à tue-tête. Elle se leva désemparée et se bouscula. Elle était un peu saoule et tomba à côté d'une jeune femme qui paraissait si innocente.

- Oops ... pardon ma belle. J'suis si désolé !

La femme/enfant ne savait pas de quoi serait pavé son avenir mais elle le voyait noir de chez noir. Elle n'entrevoyait pas de positif depuis cela. Elle ne voulait plus se battre. La blonde se laisserait couler ...

© Chieuze

The White Horse, Andrea Winston se trouvait dans ce bar en cette soirée de milieu de semaine. Elle avait besoin de décompresser. Ces derniers temps, elle vivait bien des pressions autant internes qu’externes. Elle n’allait pas très bien depuis un mois. Avec son groupe d’amis, il avait mis en péril la vie d’un homme qui avait succombé… . Alors, il fallait avouer que pour se supporter tous les jours après cela, il y avait bien plus de cent pas à faire… . La jeune femme fut virée de chez elle par son fiancé. Ce dernier ne voulait plus subir les remords de la belle. Abandonnée, elle se devait de taire cet accident. Puis, elle aidait sa sœur qui subissait les mauvais retours d’une addiction prenante. Andy la surveillait, elle l’empêchait de plonger facilement. La lutte était féroce ! Or, il fallait s’accrocher. Ce soir, Andrea s’était décidée à profiter un peu de l’ambiance d’un bon bar pour passer le temps. La musique, elle écouterait. Les boissons, elles les enchaîneraient raisonnablement. Des connaissances, elle espérait s’en faire. Justement, contre toute attente, une jeune femme tomba à ses pieds. Winston avait à peine passé la porte d’entrée, elle s’avançait vers le comptoir, que cette inconnue se situait sur le sol apparemment bien imbibée. Cette dernière s’exprima. Gentiment, la gérante du « Bio Life » répondit :

- Pas de soucis. T’es complètement saoule miss ! Andrea l’aida à se relever. La situation pouvait prêter à rire, mais la blondinette ne se laissa pas avoir par tant de facilité. Celle qui lui faisait face détenait un regard transperçant, du genre que l’on ne lâche pas facilement. Cette femme ne semblait pas posséder l’allure de l'alcoolique de service. Elle restait attachante à première vue. Tu vas bien? Andy tenterait de déblayer la situation.

Andrea & Charlie

« Alcohol helps to forget»

Charlie rit bêtement, ne comprenant plus rien à ce qui lui arrivait . La belle était tombée sur le sol dégelasse de ce bar. Elle ne s’était pas sentie partir apparemment. La chute n’avait pas été anticipée. L’alcool avait raison de la belle. Il avait gagné sa vigilance, son corps, ses veines. Elle s’était écrasée à côté d’une jolie blonde qui paraissait être venue seule. La saoule pensa que ce fait n’était pas normal. Qu’est-ce qu’une nana pareil faisait sans partenaire ? A coup sur, elle se ferait titiller par la gente masculine demandeuse de ce genre de profil. La jeune femme remarqua que celle qui ne se relevait plus était complètement alcoolisée. Walker rit de plus belle.

- Ouais et pas qu’un peu. Merci de ton aide. Elle se leva avec des difficultés. Un petit spectacle à elle seule. Pardon, je me laisse pas faire en plus. J’te jure j’ai trop bu je crois. Alala et je tutoie… j’suis grave moi des fois. Et je m’appelle Charlie. Elle laissa apparaître une moue triste. Pas trop et toi ? J’ai du mal on va dire …

La femme-enfant adorerait en savoir plus sur ce visage angélique qui avait choisit de passer la soirée dans un bar. Ce n'était pas recommandable. Qu'avait-elle à penser ? A oublier ? On venait souvent dans ce genre d'endroit pour s'amuser et passer un soir qui change ou alors c'était, comme pour Charlie à cet instant, pour oublier tout et boire jusqu'à n'en plus pouvoir.

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La jeune inconnue avait de quoi faire rire. Andy tentait de tenir sa bonne résolution : ne pas céder à tant de facilité. Se moquer de la blonde serait malvenu. A qui ce genre de situation n’était jamais arrivé ? A personne pour sûr. Andrea se rappelait de sa première cuite, maintenant elle était passée experte. Elle supportait bien certains alcool, elle savait où se situait ses limites et elle appréciait les dépasser. Avec son fiancé, ils adoraient organiser des soirées où tout le monde se mettait minable en général : les anecdotes pleuvaient ensuite. Désormais, la belle devait écumer les bars, juste pour ce soir déjà, après les autres soirs, elle verrait. Était-ce qu’elle laissait transparaître : une fille accro aux sensations fortes ? Certainement pas, il s’agissait d’un élément arrangeant dans certaines situations.

- De rien. Pourquoi t’as bu comme un trou, toute seule en plus ? Tu es inconsciente ! Allez viens avec moi. Elle oublia la suite des paroles de la belle. Enchantée miss Charlie, moi c’est Andy. Et tu peux me tutoyer, ça m’est égal. Viens. Elle la tira doucement par le bras. La gérante d’un magasin bio emmena sa nouvelle connaissance dans les toilettes. Elle enleva son gilet pour le foutre sous le robinet dégoulinant d’eau glaciale. Puis, elle obligea Walker à s'asseoir sur la cuvette baissée d’un des toilettes afin d’appliquer le vêtement sur son front. Il fallait lui refroidir les idées. Elle lui passa sa petite bouteille d’eau, planquée dans son sac, Charlie devait se ressourcer un peu. L’alcool ça déshydrate. T’as chaud un truc de dingue, le linge froid t’aide ? Autrement, faut que tu vomisses. Après, je veux savoir pourquoi tu ne vas pas bien.

Andrea & Charlie

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Charlie était entre de bonnes mains sans forcément le savoir. La blondinette prenait soin d’elle en l’aidant à se désaouler un peu. La femme avait abusé de l’alcool sans aucun remord. Elle tenait à noyer son chagrin; ce même chagrin qui grandissait encore. La nouvelle était dure à assimiler. La fumette n’y faisait rien. La boisson devrait être plus efficace à part qu’apparemment non. La belle ressassait sans cesses dans sa tête ces moments passés avec Tate. Son ami qui avait éclairé ses journées. Que seraient-elle maintenant ? Une vague impression de flottement l’emporterait. La blonde sentait qu’à l’avenir elle serait moins « vivante ». Elle ne voyait plus trop l’intérêt de se battre. Puis elle ne savait pas contre quoi elle se défendait. C'était les médecins qui disaient "bats toi, ne te laisse pas aller. Évite les dangers, ne les attire pas". Tout un charabia pour Walker.


- Bah je suis vraiment pas bien. On ne savait même plus si c’était à cause de son état ou bien à cause l’alcool. Non je suis encore conscience regarde. Elle ouvrait les yeux en exagérant tout ça. Je dois te suivre ? On va où blondinette ? La belle ne comprenait rien et suivait cette nana au visage gentillet. Elle marchèrent et papotèrent. Andy c’est beau ça. C’est Andy tout court ou genre Andrea. Je connais une Andrea, elle était pas aussi belle que toi hein mais elle était aimée par tous. C’était euh … je sais plus où. Ouais je vais te tutoyer. Tu sais t’es cool. Les gens sont pas tous comme ça. Y a des personnes c’est « rêves moi c’est Mr ou Mme et on dit vous ». Charlie dans toute sa splendeur. Elle parlait sans arrêts comme hyperactive avec les mots. Euh on fait quoi Andy ? Ça pue ici. La femme s’assit bêtement. Elle faisait ce qu’on lui disait: « alcool quand tu nous tiens ». Ça fait du bien. Je le sens pas que j’ai chaud. Je veux pas vomir ça fait trop mal. Ok ok Chef ! Tu fais quoi ici ?

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La jeune inconnue ne cessait de papoter sur le chemin : une vraie pipelette ! En plus d’être saoule, elle restait dix fois trop sociable. Andy n’était plus habituée à discuter, à apprécier la compagnie des gens. Depuis un tragique événement, elle ne voyait plus ses amis. Elle avait été amenée à vivre chez sa sœur aussi pour aider cette dernière qui subissait les méandres d’une addiction prenante et destructrice. Ce soir, elle vivait une pause. Elle était assez ravie de rencontrer du monde et il avait fallu qu’elle tombe sur la fille la plus drôle qui soit : un comportement insolite ! Cette âme brisée avouait à tort et à travers aller mal. Cette Charlie détenait de la chance d’être tombée sur Winston, le premier mec aurait pu se charger de profiter de sa faiblesse, au lieu de cela elle se retrouvait sauvé in extremis. Andrea ne s’en attribuerait pas le mérite. Elle préférait aider la jeune femme que de la laisser en proie au danger. Walker fit rire son interlocutrice. Elle usait d’humour. Elle était marrante. Les deux jeunes femmes se situaient donc dans les toilettes de l’endroit. Ce fut à cet instant que la dirigeante du « Bio Life » se décida à répondre aux paroles de Charlie :

- Tu m’as suivi et tu es toujours en vie ça te va ? Moi je trouve que tu restes inconsciente de te bourrer la gueule seule dans un bar, tu aurais m’attendre même si on ne se connait pas, plaisanta-t-elle. Non sérieusement il aurait pu t’arriver quelque chose de grave. Elle sourit. Toi aussi tu as un beau prénom. Vive les prénoms mixtes ! Et oui je m’appelle bien Andrea et ta copine était certainement plus attirante et plus aimée que moi. Je n’ai pas tellement d’amis dans mon quartier tu sais, enfin celui de ma sœur. Et toi tu vis où? La suite la fit encore rire. Tu as raison, trop coincés les gens ! T’en mieux si tu te sens bien. Tu peux veux que je repasse le gilet à l’eau froide ? Essaie de vomir tu te sentiras mieux. Si tu veux j’te ramène après. Andrea se dirigea de nouveau vers le robinet quand un homme entra : besoin d’aide les nanas ? Euh Charlie tu me lâches ? Putain ça ne se fait pas, je t’attends au bar depuis tout à l’heure ! Andy attendit que la jeune femme réponde avant d’intervenir.

Andrea & Charlie

« Alcohol helps to forget»

- Oui ça me va. Je suis contente, merci. La blondinette avait suivit la jeune femme en toute confiance sans se soucier si elle était dingue ou non. Elle aurait pu tomber sur une dérangée mais rien ne l’effrayait à ce stade, elle aurait été avec n’importe qui sauf que Andrea avait cet air de petit ange qui mettait directement en confiance. Voilà pourquoi elle était venue si facilement. L'alcool altérait beaucoup. Je suis triste aussi miss Andrea. Elle rit fortement. Ah trop fort j’ai crut que t’allais me crier dessus. C’est vrai honte à moi alors. La prochaine fois. Dis il t’arrive de boire ou autre ? Je sais que c’est pas le genre de choses qui se demande mais moi je m’en fiche. Faut pas se cacher selon mon humble avis. La jolie s'en foutait qu'il lui arrive malheur à cette allure là. Elle avait perdu pas mal : son ami, des espoirs, ... La liste la rendait mal dans sa peau.

- Carrément vive toi aussi ! J’aurai bien levé mon verre pour te fêter mais j’en ai plus. Et arrête dis pas de bêtise. Tu fais trop le genre mannequin trop belle. Dis pas que tu le sais pas ? Les mecs doivent être fous de toi. Chanceuse! La nature t’as gâté toi. Charlie était un peu choquée. Non toi! Pas tant d’amis ? Le monde fait quoi ? C’est bizarre. T’as l’air cool et tout. La blondinette enfantine cherchait dans sa tête. Elle ne se rappelait même plus de son adresse. Euh …. Hum … je ne sais plus du tout. En tout cas merci et ça ira pour le gilet. J’ai peur de me noyer. Elle fit non de la tête : Je veux pas vomir… Ça fait trop mal à la gorge ça. T’as des frère et sœur ? Tu fais un peu grande s… Un homme vint entrer alors que ce n’était pas le moment. Il faisait peur avec ces phrases. Non ça va Brian euh … Jordan. Elle vint vers lui. Pardon, j’suis occupée maintenant. On se voit plus tard, ça te va ? La femme ferma la porte derrière l’homme sans savoir s’il avait à répliquer une parole. Elle le mettait un peu dehors en quelques sortes. Les hommes !

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C’est un plaisir alors ! Pour une première rencontre depuis des lustres, Andy n’était pas déçue. Elle rencontra une jeune femme ouverte. Fallait dire que la blonde restait aussi saoule, pas complétement maître d’elle-même. Winston se portait garante pour l’inconsciente. Cette dernière ne comprit pas la blague de son interlocutrice car elle s’attardait sur le début de la proposition de la gérante d’un magasin bio. J’espère que tu iras mieux après ce soir. L’alcool te fera pas oublier totalement mais ça aide j’avoue… . Rire de mise. Ah non je ne suis pas là pour t’engueuler mais je peux essayer si tu veux. La prochaine fois, la blondinette insista sur ce point histoire d’être certaine de profiter d’une bonne soirée autour d’un verre, dans n’importe quel bar, avec Charlie au mieux. Cette femme demeurait réellement amusante, agréable et très libérée. Walker devint plus curieuse, mais rien de bien dérangeant. Oui bien-sûr, j’adore faire la fête et déconner autour d’une bière, voire plus dans la normale. Je ne suis pas la dernière pour finir dans un sale état, ce n’est pas mon but mais ça reste amusant, j’apprécie l’état de flottement : et toi c’est habituel ? Andy espérait que la belle dise « non », car cela voudrait dire qu’elle se portait mal la plupart du temps. J’aime ta façon de penser ! Charlie réussit à mettre mal à l’aise la jeune femme qui s’empressa de trouver quelque chose à faire. Tu en dis des bêtises sous l’emprise de l’alcool. Merci… je ne suis pas un canon comme toi. Franchement, je suis sûre que tu es mariée un truc dans le genre. Elle marqua une légère pause. C’est gentil, euh… c’est de ma faute je suis trop occupée. La belle resta discrète. Une nouvelle fois, Charlie fit exploser de rire son interlocutrice. Ahlala, comment je vais réussir à te reconduire moi !!!! Au pire tu viens chez ma sœur, faudra pas faire de bruit mais je te propose la chambre où je dors. Pas de soucis ! A toi de voir, le lendemain tu auras les idées plus clair et tu peux compter sur moi pour que je te reconduise. Soudainement, le type que Walker avait dû draguer revint à la charge. La blonde le vira de manière extraordinaire. Ok bébé je t’attends. Mais tu devras être convaincante après. Enfin au calme ! Andrea réagit : tu as du succès. Tu veux que je te laisse ?

Andrea & Charlie

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Charlie avait cette impression d’avoir trouvé une amie, une connaissance du moins qui la comprenait. Toutes deux savaient s’amuser et profiter. La belle blonde paraissait censée. Elle avait l’air d’être une femme bien. Andy passait un bon moment apparemment La pauvre, elle le perdait avec une inconnue complément saoule.

- Je n’sais pas tu sais… En tout cas là j’oublie tout et ça fait du bien. J’ai pas encore assez bu aussi. Je serai mieux faire. Tu vois même toi tu le dis que ça aide. Tu me comprends ? J’ai un soucis vraiment trop gros pour oublier mais ce soir ça va je pense moins disons. Merci Dame alcool. Charlie se leva amusée. Non non ma belle ça ira. Moi je veux pas te voir méchante. Tu dois faire peur quand tu l’es. Ça t’arrive ? Winston répondait à son amie de manière claire. Elle ne se cachait pas. La belle aimait faire ce genre de chose : boire et plus si envie était. La femme-enfant était ravie de trouver une personne qui lui ressemblait un peu. Trop éméchée, elle se jeta dans les bras de la jolie blondinette. J’te jure t’es génial. Faudra que tu passes à l’occaz. A ton avis ? Bon je vais te faire la réponse, elle rit. Oui je suis un peu accro même enfin on est pas tous irréprochable. Pour moi, c’est un bonheur. Garde ça pour toi. Désolé j'me confie peut-être trop. Charlie se sentait très à l’aise avec cette fille là. Elle avait comme une impression de parler à une amie. La jolie Andy était gênée. Mais non je t’assure je dis vrai ! Regarde toi bellote. Et non j’ai juste un copain. Et toi ? j'peux pas croire que tu sois célibataire en tout cas. Walker eut un instant d’absence où sa tête tournait tellement qu’elle ne savait plus quoi répondre. L’accro à la drogue se sentait très bizarre. Elle se rassit et fit mine de rire à la suite. Elle ne savait déjà plus de quoi elle causait. Soudain, elle se souvint : la voiture, l’adresse oubliée. Ah … euh … bonne question Andy. Laisse moi là sinon. C’est trop gentil cette proposition. Je peux tenter d’aller à l’hôtel. La jeune femme ne savait se débrouiller seule. Tout compte fait je veux bien ! Merci. Je ne sais pas quoi te dire. Un homme avait tout coupé. Il ajouta même : Et toi la belle blonde tu peux te joindre à nous tu sais. Moi ça ne me pose pas de soucis beauté. Charlie répondit qu’elle tenait à rester avec sa nouvelle camarade. Tu vois toi aussi t’as du succès. Viens, tu veux sortir un peu ? Aller danser ?

Il était vrai que la présence d’une âme inconnue bien pensante et amicale pouvait faire oublier les petits tracas. Andrea en convenait très bien. La jeune femme était prête à se perdre dans les méandres de l’alcool quand Charlie la sauva de cette solitude par un détour plutôt rigolo. Winston n’avait pas à se plaindre, elle ne s’attendait pas à rencontrer un individu aussi sympathique en cette soirée.

- Je ne vais pas te mentir, je pense comme toi : l’alcool est un bon moyen pour éviter de réfléchir à ce qui nous gêne puis ça nous met dans des situations parfois minables donc ça aide à relativiser. Il ne faut pas être psychorigide, c’est clair : vive la boisson alcoolisée ! La jeune femme n’avait pas effectué la fête depuis longtemps, elle détenait moins d’amis depuis l’accident qui coûta la vie à l’un d’entre eux. Enfin, cela faisait un bail que la blondinette ne s’était pas permise des écarts. Présentement, Charlie avoua qu'elle détenait un gros problème, son interlocutrice n'aimait pas cette triste réalité qui pesait sur l’existence de Walker, elle semblait si innocente, voire inoffensive. Si tu veux en parler je serai là. Elle sourit, Andy appréciait réellement la compagnie de la belle Charlie ! Euh… je suis rarement méchante, pas gratuitement en tout cas. Et quand ça m’arrive, tu l’as dit, vaut mieux ne pas se trouver dans les parages. Elle se mit à rire. La suite prêtait encore plus à se marrer, voilà que Walker se jeta dans les bras de son interlocutrice. L’alcool… Andy s’amusait de ce genre de situation. Elle demeurait un peu gênée mais rien de grave, Charlie était saoule alors elle l’a laissé faire. Toi aussi tu es géniale, merci. Pas de soucis. Andy comprit que la blonde se mettait souvent dans de tels états. Bah… ça gère je ne peux rien dire de plus, tu es libre : c’est le principal ! Elle sourit. Oui je garde ça pour moi. Tu es cool comme nana, je comprends ton point de vue ! La femme enfant semblait en cacher bien des déboires. Winston se ferait un plaisir de la découvrir. Elle ne voulait pas la quitter. Peut-être était-ce là l’empreinte d’une nouvelle amitié qui se formait… . Ah tu as un copain, il est où ? Ça fait combien de temps ? Andy se permit de ne pas répondre. Elle était célibataire depuis deux semaines, une rupture qu’elle ne digérait pas… . Pas question ! Tu repars avec moi, tu n’as pas l’air bien, rassis-toi Charlie. Cette dernière accepta de venir chez Lauren. Le type présent ne lâchait pas Walker. Même en couple, elle draguait… un couple libertin ? Le répugnant mâle présent dans la pièce proposa même à Andy de se joindre à eux. Cette idée ne l’enchanta pas. Heureusement Charlie coupa court à tout ce cinéma. Je pense que tu devrais te poser un peu, ou je t’emmène directement chez ma sœur, je ne sais pas. Tu es blanche, vaut mieux pas tenter le diable. Alors tu dragues même en étant en couple ? Tu assures dis-donc !

Andrea & Charlie

« Alcohol helps to forget»

Une amitié certaine allait bientôt naître. Charlie se sentait bien auprès de cette personne. Elles avaient les mêmes délires et elles savaient profiter de chaque instant. La blondinette ne la blâmait absolument pas, au contraire. Elle semblait vouloir suivre les petites folies de Miss Walker. Les deux femmes ne se lâcheraient pas. En tout cas pas Charlie. La jolie aimait discuter avec cette inconnue.

- J’aime beaucoup ta manière de penser ma belle. L’alcool c’est cool pour s’évader. C’est sur que ce qui nous dérange peut ressortir de manières différentes. Ce qu’on enfuit en nous s’exhibe. La belle rit en s’arrêtant avec difficultés. Non mais t’as trop raison : l’alccol rend con des fois. D’ailleurs tu dois me penser idiote, non ? Quelle rencontre ! Ouaissss vive tout ça et vive nous. La femme tituba un peu sur le coup.

La blonde était touchée car elle savait bien qu’elle pouvait parler à cette personne qui paraissait la comprendre. Enfin c’était un grand mot car Charlie avait un sérieux soucis. Elle ne savait pas de quel ordre cela relevait. Était-ce de la pure folie ? La femme-enfant n’en savait rien. Elle préférait vivre et ne pas y penser. L’enfance avait fait trop de dégâts dans sa tête remplie de rêve.

- Merci ça me touche beaucoup Andrea. N’empêche j’aurai peur de me trouver à tes côtés. Comme je n’aimerai pas te voir en colère. La jeune s’était jetée dans les bras de Andy car elle l’appréciait et elle n’était pas gênée de le faire. Merci ! Elle était touchée de toutes ses paroles. Oui j’en ai un. Il est chez moi. Il est certainement trop shooté pour se rendre compte que je suis partie me bourrer la gueule pour oublier le malheur de l’existence. Honnêtement je ne sais même plus là. J’ai trop l’esprit en fouilli pour m’en rappeler. Mais j’ai cette impression que ça fait un moment. Et toi t’es pas casé mais je comprends vraiment pas … Charlie fit un grand « oui » de la tête et elle s’assit. La jolie blondinette allait suivre cette nouvelle connaissance. Elle ne serait faire autrement de toutes manières. Pausons nous assis toi aussi. Tu me donnes le tournis. Elle rit. Non ça va maintenant. Elle tenta de se relever et finalement elle s’activa pour vomir dans le premier toilette venu. Euh … pardon. Elle voulait enchaîner sur la suite du discours mais elle n’y arrivait pas. Je suis malade Andy ... Ça va pas. S'arrêter était difficile. Charlie avait peur, des larmes vinrent. La belle n'aimait pas vomir ainsi.

Les deux jeunes femmes conversaient de sujets plutôt hard sans une once de honte : alcool, drogue, tromperies, fête aux nombreux excès, tout y passait. Les blondes signaient leur préférence : la débauche. Elles s’encourageaient mutuellement, une amitié et un soutien naissaient en même temps. Ce lien allait-il tenir longtemps, allait-il détenir dans l’importance dans le futur ? Cette relation possédait des allures de vive destruction. Charlie et Andy évoquaient des thèmes plutôt malsains. Andrea retrouvait l’espoir : en une notion, en une personne, en l’avenir. La belle n’allait pas très bien depuis les derniers évènements de sa triste vie alors un peu de dépravation lui ferait certainement le plus grand bien.

- Les mots sortent plus facilement on va dire. Andy sourit. Walker avait un sens de l’humour bien à elle, aussi elle était saoule. La femme enfant en disait bien des bêtises. Mais non tu n’es pas idiote, tu en riras dans quelques jours. Rire presque instinctif. Attention à toi. Oui et vive nous !

Winston avait osé avancer une idée que Charlie l’exploita à fond. Walker en tenait une bonne ! Il arrivait en effet à Andrea de se mettre en colère, très rarement bien évidemment. Il fallait assurément la pousser à bout et seule Lauren y parvenait. Les moments où cette dernière jouait à la maman de service énervait parfois la blondinette qui s’était habituée à une grande autonomie. Vivre chez sa frangine n’était pas de tout repos. Bien qu’elle la respecte, il fallait également qu’Andy hausse le ton quand Lauren désirait prendre ses cachets. Ces derniers la rendaient accro, voire agressive. Le manque ne lui donnait pas bonne mine. La lutte pouvait durer des heures entre les deux sœurs.
Présentement, après une panoplie de remerciements à la façon Charlie, les deux femmes prirent le temps de parler de choses sérieuses. Walker était apparemment fiancée, alors pourquoi s’amusait-elle à draguer d’autres types ? Andy avait pensé à un couple libertin, peut-être échangiste. La raison annoncée par Charlie, eut le don de presque choquer son interlocutrice : des gens vraiment libérés ayant une confiance absolue et aveugle l’un pour l’autre.

- Ah ouais quand même ! Tu trouves ta vie bidon ? Andy restait attentive. La femme qui lui faisait face semblait bien ravagée, elle ne savait plus aligner des mots, ni réfléchir. Winston demeurait inquiète pour elle. Andy fit exprès de ne pas relever la suite, elle passa au sujet suivant. Ok je m'assois avec toi, enfin non, y’a pas de places et ça reste un toilette de bar. Soudainement, Charlie partit vomir. Elle paraissait anéantie. C’est rien ma belle, tu as fait du bon travail. Rinces-toi la bouche et on y va ma cocotte, ça va aller.

Andrea & Charlie

« Alcohol helps to forget»

Charlie était complètement d’accord: l’alcool faisait beaucoup parlé et souvent c’était pour dire vrai. Après cela dépendait des gens car certains pouvaient juste être méchants, d’autres hilarants, d’autres déprimés etc … Des états on pouvait en constater. La blondinette était plus du genre à ne plus se tenir et à parler sans cesses en avouant des vérités. Ce qu’elle faisait à l’instant. Même avec sa nouvelle amie.

- C’est complètement vrai. Pas pour tous pour nous si je pense. Son rire retentit de plus belle. Tu crois ? Merci, j’espère en rire. Charlie adorait sa nouvelle connaissance ; un rayon de soleil.

- Je n’sais pas. Ce que je comprends c’est que j’ai pas la vie qui ressemble à un modèle de bonne existence, tu vois ce que je veux dire ? On me l’a déjà dit. Enfin pour moi ça veut rien dire … Et toi la tienne, elle ressemble à quoi en ce moment ? Charlie était si bien à cet instant mais d’un coup, elle se mit à vomir. Cette action ne l’enchantait pas. La femme ne se sentait plus à l’aise. Elle avait en horreur de faire cela. Andy la rassurait. Pardon, alala j’aime vraiment pas … C’est affreux ! Je… elle repartie de plus belle. Une fois fini, elle fit un grand oui de la tête et s’exécuta. Ça fait du bien en fait. Je me sens un peu barbouillée. Ça va toi ? On peut y aller ?

Charlie avoua détenir une vie pas tellement exemplaire. Andy n'en doutait pas malheureusement. Et jamais elle ne jugerait sa nouvelle amie. Côtoyer une personne aussi libérée aiderait certainement la blondinette à se lâcher comme avant et à avancer un peu, voire à oublier ses soucis quotidiens. Charlie se droguait, aussi elle écumait les bars seule alors qu'elle était fiancée. Elle se mettait dans des états pas possibles, de vulnérabilité exemplaire à cause de l'alcool. Des types la draguaient et elle se laissait faire. Un peu de discipline dans tout cela ne lui ferait pas de mal. Andy serait présente pour l'accompagner et la défaire de tout comportement dangereux pour elle-même : surtout dans un tel cas de figure. Un type assez baraqué était quand même venu la chercher dans les toilettes pour... personne n'en serait le fin mot. Il pouvait lui arriver n'importe quoi. Winston tenterait de la surveiller un peu plus.

- Oui je vois et ne t'en excuse pas, tu es libérée et tu le revendique, y'a pas de mal à notre époque. Elle rit. Charlie paraissait légèrement à la masse, elle ne savait distinguer le bien du mal. Andrea avait hâte de découvrir la jeune femme qui semblait intéressante, voire hallucinante. Le courant passait bien en tout cas ! La mienne, euh... c'est un mode pause continuel mais ça va. Soudainement, la belle Charlie se remit à vomir. Élégant mais il le fallait ! La blonde se confondit en excuses. Ne t'en fais pas, ça nous est tous arrivés. Walker se lança de nouveau quand Andy eut le temps de retenir ses cheveux. Elles allaient ensuite décoller. Tu iras mieux quand je t'aurai préparé un bon remède après tu iras dormir, ça te fera du bien. Elle aida la jeune femme jusqu'au bout : à sortir des toilettes, de l'endroit, à entrer dans le véhicule, puis dans la maison, à supporter le trajet avant cela, puis elle lui prépara tout ce qu'elle avait promis : le lendemain Charlie ferait sûrement face à Lauren... la nuit serait paisible, à coup-sûr les deux connaissances ne se lâcheraient plus.

THE END.