La mort est une chose bien connue de tout êtres humains. Qu’on l’accepte ou non, on allait y passer. Heureusement, elle ne nous hante pas tous les jours et on peut donc penser à tout autre chose pour décompresser, enfin, c’est vrai pour certaines personnes. Zachary Taylor travaillait dans une maison funéraire. La mort était son lot quotidien. Tous les jours, des personnes endeuillées venaient sollicités ses services pour rendre un dernier hommage à un proche. Qu’il soit jeune, vieux, malade ou sain, elle ne faisait pas de différence, lorsque c’était l’heure, on y passait tous, pas la peine de se cacher. Zach ne faisait pas ce travail par pur plaisir, c’était une tradition familiale à laquelle il n’avait pas pu échapper.
Ce matin même, il s’était levé aux aurores pour accueillir les proches d’une jeune femme de vingt trois ans qui était au mauvais endroit au mauvais moment en rentrant d’une soirée. Trois jeunes lui avaient demandés une cigarette, elle avait répondu qu’elle ne fumait pas et ils se sont mis à la frapper jusqu’à ce que la vie sorte de son corps. Zach ne pouvait pas s’empêcher de penser que si elle avait eu une cigarette, ça n’aurait rien changé à son destin. Paradoxalement, toute cette histoire lui avait donné envie de fumer lui aussi. Il attendait donc patiemment la fin de la cérémonie pour aller prendre l’air et se changer les idées.

C’était une assez belle journée. La neige avait presque complètement fondue, le ciel était dégagé et l’air se réchauffait, le printemps se faisait sentir. Zach s’assit sur les marches sous le perron, sortit son paquet de cigarette, le soulagea de l’une d’elle et l’alluma. Lorsque l’on savait ce qui nous arrivait une fois que la mort était venue vous frapper, vous vous enfichiez complètement d’attraper un foutu cancer ! Il savoura alors ce moment qui lui appartenait en regardant le voisinage. Personne. A croire que la simple vue de la neige les rebutait. C’est alors que des bruits de pas se firent entendre. Ca y est, connaissant le quartier il allait encore être dérangé…

Aujourd’hui était quand même un jour comme les autres, comme tous les matins, c’était Elsie qui était venu le réveiller dans sa chambre et lui donna un bain rapide puisque la veille elle était revenu tard. Après elle lui mit sa couche et commença à l’habiller, elle lui enfila des chaussettes blanche et lui mit ensuite un pantalon noir, puis elle lui mit une chemise bleu et lui mit une petite cravate grise rayer. Elle prit la main de Roméo et ils marchèrent dans le couloir vers l’entré. Une fois à l’entré, elle lui mit des chaussures ciré noir. Par la suite, comme il faisait encore froid dehors du fait de la neige qui était encore présente, mais faible, alors elle lui mit un cache cou gris rayé orange, elle lui mit la tuque assortit avec le cache cou. Elle lui mit ensuite des mitaines assortit et le manteau. Une fois prêt, elle demanda à Sophia de l’emmener avec elle vue que la jeune connaissait une ami qui se tenait avec la fille qui était morte, alors elle fut obligé de faire venir son frère adoptif avec elle. Alors marchant dans les rues du quartier, Sophia garda la main de Roméo dans la sienne et le vit tenir son doudou bleu dans l’autre tout en tétant son pouce. Soudain, elle s’arrêta et le regarda. «Bon tu m’écoute d’accord?» Roméo la regarda quelque instant et comme il n’avait pas l’habitude d’être seul avec Sophia et bien il était plus timide, disons que cela faisait juste quelque jour qu’il était arrivé chez Elsie et même avec elle, il lui arrivait d’être réservé. Alors il attendit et elle finit par reprendre la parole. «Aujourd’hui tu me feras plaisir et tu seras tranquille, je ne veux pas t’entendre te plaindre ou pleurer.» Le jeune garçon la regarda sans rien dire, puis ils se remirent en route vers l’endroit où il devait allez. Une fois arrivé, ils virent une personne devant la maison, alors ils continuèrent d’avancer, mais une fois devant la porte, Roméo commença à pleurer, car il avait faim. Ne pouvant plus l’entendre, elle laissa Roméo avec l’homme et lui dit de s’occuper du jeune, alors Roméo regarda l’homme et continua de téter son pouce en fixant l’homme.

Zach ne pouvait pas savoir à quel point il avait raison lorsqu’il avait pensé que ces bruits de pas allaient forcément lui attirer des ennuis. Une femme et un jeune gamin marchaient le long de la rue. Il pria tous les dieux qu’ils ne s’arrêtent pas devant chez lui, mais il semblerait qu’ils étaient d’humeur joueuse aujourd’hui…
Les deux intrus semblaient connaître la défunte, en tout cas, ils voulaient assister à la cérémonie, mais le gamin ne semblait pas l’entendre de cette façon… Il se mit à piquer une crise sans même prévenir. Zach lâcha une nouvelle bouffée de fumée tout en regardant la scène. Il ne comprenait pas d’où pouvait survenir ce caprice.
Alors qu’il était perdu en plein dans ses pensées, la jeune femme arriva à sa hauteur et se déchargea du gamin sur lui et sans rien ajouter d’autres rentra dans la maison.
Zach était totalement déboussolé… il regarda autour de lui à la recherche d’une caméra ou de quelque chose… Devait-il réellement s’improviser baby-sitter ? Il n’avais jamais eu de gamin entre les mains et n’avait jamais pensé à en avoir !
Il regarda le jeune blond de haut en bas… Il était entrain de sucer son pouce, mais son physique montrait bien qu’il avait au moins une dizaine d’années. C’était un drôle de décalage…

« Hum… heu… tu veux une clope ? »

Il se rendit alors tout de suite compte de la stupidité de ses paroles. Ce n’était pas un de ses potes ! C’était un gamin !

« Non… évidemment, t’as pas l’âge… »

Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette et lâcha un lourd nuage de fumée.

« Et…tu t’appelles comment ? »

Il paraissait que les présentations étaient la base de tous modes de communication… alors, pourquoi pas essayer ?

Après que Sophia soit rentré à l’intérieur pour aller voir son amie, Roméo était resté dehors et tétait toujours son pouce et fixa longuement l’homme de haut en bas. Il gardait son doudou collé contre lui et il toussait quand l’étrange de nuage fonçait sur son visage. L’homme semblait lui aussi le fixer, alors après quelque instant l’homme lui demanda s’il voulait une clope, mais Roméo ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. Il ne fit pas attention à ses paroles, mais quand il lui demanda son nom, il comprit qu’il voulait savoir son nom, alors il retira son pouce de sa bouche et lui tendit l’étiquette de son doudou où y était inscrit son nom. Il reprit rapidement son doudou et le colla contre lui. Après quelque instant, il se remit à pleurer et après quelque instant, sa sœur adoptive sortit et lui donna un biberon de lait, après cela elle retourna à l’intérieur et le laissa de nouveau seul avec l’homme. Après avoir pris le biberon, Roméo commença à téter le biberon et but doucement ce qui se trouvait à l’intérieur. S’arrêtant de boire, Roméo toucha son ventre et regarda l’homme. «Aim!» Il attendit que l’homme lui donne à manger, mais il voyait bien que dehors il n’y avait rien, mais il avait faim et s’il n’avait rien, il commencerait à pleurer et à crier dehors pour qu’on lui donne quelque chose.

C’était forcément une blague, une caméra cachée ou quelque chose du genre. Le gamin ne répondait même pas. Il ne quittait pas son pouce. Lorsqu’il lui demanda de se présenter, il dut lire sur le doudou. Doudou qu’il ramena au plus vite contre lui, comme s’il était intéressé par ce maudit bout de chiffon… Il leva les yeux au ciel. « Roméo ». Voilà ce qu’il y était inscrit. Son nom relevait de la tragédie anglaise pure et dure, difficile de ne pas faire le rapprochement. Etant anglais lui-même, ce nom lui plut plus ou moins.
C’est alors qu’il se remit à pleurer. Zach ne savait pas quoi faire, il n’y avait pas de bouton off sur ces choses ! Il regarda tout autour de lui en priant qu’une aide vienne à son secours. C’est alors que la jeune fille refit son retour et lui donna un biberon.

« Heu… madame ? Je crois que vous… »

Elle était déjà repartie. Zach lâcha un long soupire.

« Bon, c’est entre toi et moi gamin. »

Il lâcha alors ses premiers mots face à lui, enfin, première lettre : «Aim!» Qu’est-ce que ça pouvait bien dire ? Il fit l’association entre les mots et le mouvement de sa main sur son ventre. Il avait faim et un enfant affamé refaisait des crises. Un peu paniqué, Zach se mit à fouiller ses poches.

« Heu… ouais. Ok ! T’as faim ! Je cherches… attends un instant… »

Zach mit alors la main sur un chewing-gum. Il le sortit de sa poche, enleva les quelques débris de tabac qui étaient tombés dessus et lui tendis la sucrerie.

« Tient, j’ai que ça ! »

Ne parlant que très peu, il était un peu normal qu’il ne prononce que quelque lettre, voire parfois un mot au complet, mais c’était rare. Alors après que sa sœur adoptive soit venue lui donner son biberon de lait, Roméo avait commencé à le boire, mais soudain, il sentit qu’il avait vraiment faim et qu’il voulait avoir quelque chose à manger. Il regarda donc l’homme et tenta de lui faire savoir, mais comme il ne parlait pas vraiment et donc il était parfois incompréhensible, alors soudain il remarqua que l’homme semblait comprendre ce qu’il voulait avoir, alors il fouilla dans sa poche et en sortit quelque chose de petit. Roméo le regarda, mais comme il ne semblait pas en vouloir et bien il commença à faire une crise et pleura très fort en cria et frappant du pied au sol. «Aim! Veut anger!» Il continua de crier et il finit par s’assit sur la marche devant la porte et continua de crier et de pleurer pour que l’homme lui donne quelque chose à manger. Plus il pleurait et plus ses paroles devenait incompréhensible et durant ce temps, il s’échappa dans sa couche. À l’intérieur, sa sœur avait entendu la crise et était allez dans la cuisine, elle revint dehors et tendis un sandwich à Roméo qui le prit et arrêta de pleurer. Comme elle voulait passer du temps avec son amie, elle vérifia la couche de Roméo et voyant qu’il avait besoin d’être changé, elle posa une couche sur les genoux du garçon et lui posa un boitier de lingette humide et expliqua à l’homme qu’il devrait le changer, alors elle retourna à l’intérieur. Roméo continua de manger et renifla de temps à autre, car parfois il semblait vouloir pleurer, mais ne le faisait pas. Puis après avoir fini de manger, il prit la couche et la tendit à l’homme. «Ouche!»

La jeune femme qui était censé garder l’enfant et qui, soit dit en passant, faisait plutôt mal son travail, était à la fois la plus horrible des femmes et à la fois une réelle sainte !
Elle était horrible pour lui avoir confié ce gamin qu’il ne savait pas quoi en faire, mais il découvrit qu’elle pouvait être une réelle bonne fée lorsque l’enfant se mit à pleurer.
Zach était complètement perdu, il ne savait pas comment réagir.

« Non non non ! Ne pleurs pas ! Regarde, c’est un chewing-gum… un cheeewiiinnng-guuuuum ! » Articula-t-il «Ca c’est mange, regarde ! »

Il joignit alors la parole au geste en enfournant le bonbon dans sa bouche. Il remarqua alors ce qu’il venait de faire * Et merde ! Maintenant que je l’ai mangé il en aura plus ! Bravo Zach! Vraiment doué! *

« Je… je suis désolé… heu… y a quelqu’un ??! »

C’est alors que la jeune femme découvrit son côté bénéfique. Elle sortit et lui donna un sandwich.

« Merci madame, mais je crois que c’est à vous… »

Encore une fois elle était partie.
Zach termina alors sa cigarette. Il jeta le mégot dans le jardin et remarqua alors une étrange odeur… Etait-ce réellement ce qu’il croyait ? Le gamin venait-il vraiment de se soulager ?! Non mais il avait quel âge ?!
Comme s’il lisait dans ses pensées, il se mit à sortir une nouvelle couche qu’il lui tendit. Cette journée devenait de plus en plus bizarre… Un haut le cœur vint le prendre face à cet objet, il avait beau être propre, l'odeur l'insuportait et pourtant, il cotoyait des cadavres! Déjà que les voisins parlaient beaucoup, qu’allaient-ils penser en le voyant avec un enfant de onze ans qui lui tendait une couche ?!

« Heu là non… écoute c’est vraiment pas mon domaine ni mon rôle… Désolé mec, mais tu peux aller la jeter dans la poubelle au fond du jardin et demander à ta mère de t’en mettre une autre, mais tu vois ça… je peux vraiment pas ! »

Sophia ne restait jamais bien longtemps quand elle sortait à l’extérieur. Certes, elle s’occupait bien de Roméo, mais pour le moment, elle aurait préféré être seul pour voir son ami et la réconforté, voilà pourquoi elle semblait ne pas s’occuper de son frère adoptif, mais on voyait qu’elle y faisait attention, car elle sortait parfois pour lui donner certaine chose. De son côté, Roméo avait toujours la main tendue en direction de l’homme, le jeune Roméo espérait qu’il prendrait la couche pour qu’il le change. Ce qu’il ignorait était que l’homme ne comptait pas le faire. Voyant que l’homme ne semblait pas bouger le petit doigt et bien il remit la couche propre sur ses genoux et attendit quelque instant. Il regarda l’homme, puis quand il entendit le mot poubelle, il comprit, car Elsie quand il se trouvait à l’orphelinat, les femmes lui donnait quelque tâche et c’est lui qui devait allez jeter ses couches sale. Alors après avoir entendu l’homme parler, il toucha au niveau de la couche qu’il portait et regarda l’homme. «Ouche, oubelle!» Il continua de le regarder, mais ne dit rien de plus. Soudain, il se mit debout et comme tout bon bébé…enfin pour lui c’était dans sa tête….il mit sa main droite dans le derrière de sa couche et lorsqu’il la sortit, il y avait du brun, alors il sentit et fit une expression de dégout et s’approcha de l’homme et lui tira le chandail avec la même main. Il regarda l’homme et fini par dire. «Ain! Laver ain!» Il tirait encore sur la manche de l’homme dans l’espoir qu’il entrerait à l’intérieur avec lui et qu’il le lave et le change par la même occasion.

La couche était pleine ! Et c’était le cas de le dire ! Zach n’allait pas supporter ça une fois de plus. Lorsque l’enfant parla de couche et de poubelle, il eut un soupçon d’espoir. Il crut qu’il avait enfin compris ce qu’il voulait dire et qu’il n’aurait plus besoin de s’occuper de cette chose qui le dégoûtait au plus haut point, non pas l’enfant mais bien ce qu’il venait de rejeter.
C’est alors que, sans crier gare, il enfourna sa main dans son pantalon, la ressortit et vint attraper ses habits, ou plus précisément, son costume de travail ! Zach poussa un léger cri de dégoût et recula vivement.

« Bon, ok ! Là s’en est trop ! »

Il prit le gamin par le bras et l’entraina dans la maison. Son idée première avait été de rejoindre sa mère ou quoi qu’elle puisse être pour lui, mais déranger une cérémonie funéraire n’était vraiment pas une bonne idée.
Il traina alors l’enfant sans lui parler au premier étage. Là, il ouvrit la porte de la salle de bain et ferma à clé pour pas qu’il lui échappe des mains.

« C’est bon, tu sais quoi, je vais te la changer ta couche ! »

Il fit alors de la place sur un petit meuble et y allongea l’enfant. Il alla alors au lavabo se laver les mains et regarda son reflet dans le miroir. Les dégâts étaient impressionnants. Il était absolument hors de question qu’il reste ainsi ! Rien à faire que ce soit un enfant ! Il enleva sa chemise qu’il lança dans la baignoire.
Il s’empara alors d’un gant de toilette, la mouilla et y mit du savon et entreprit de laver les mains du gamin. Une fois fait, il prit la couche propre.

« Bon c’est partit ! »

Il lui enleva le pantalon et commença à défaire sa couche. Il n’en revenait pas de ce qu’il était entrain de faire, si quelque le voyait maintenant, c’était la prison assurée !
Il prit une immense respiration avant d’ouvrir la couche, l’enleva, lava ce qu’il y avait en trop et remit la nouvelle couche.

« Voilà, maintenant tient toi propre jusqu’à la fin de la cérémonie je t’en supplie ! »

Il ouvrit de nouveau la porte de la salle de bain et l’emmena devant sa chambre.

« Je dois me changer, reste devant cette porte, ne touche à rien je reviens. »

Il entra alors dans sa chambre sans même attendre de réponse laissant la porte entrouverte, histoire de pouvoir s’assurer qu’il ne parte pas trop loin.

Tenant toujours l’habit de l’homme et bien il attendit de voir s’il finirait par lui changer sa couche, mais l’homme ne bougea pas le petit doigt. Soudain, il sentit la main de l’homme lui prendre le bras, alors il attrapa sa couche et suivit l’homme presque de force, mais il était content que finalement l’homme se décide de faire quelque chose. Alors montant à l’étage, il suivit l’homme jusqu’à la salle de bain. Une fois dans celle-ci l’homme lâcha le petit Roméo et ferma la porte à clé. Roméo le regarda intriguer et le vit allez chercher quelque chose et le laissa lui laver les mains. L’homme l’allongea alors sur une table et commença. Il lui retira son pantalon et commença à détacher les adhésif de la couche et la lui retira pour ensuite le nettoyer. Il lui mit la nouvelle couche et l’attache. Une fois fait, il le remit debout et alla ouvrir la porte. Roméo ne se retrouva donc vêtu que de sa chemise bleue avec sa cravate et de ses chaussettes blanches et ses souliers ciré. L’homme avait visiblement oublié de lui remettre son pantalon, mais bon, pour Roméo cela ne changeait rien. Il prit alors son doudou et suivit l’homme jusqu’à sa chambre et resta devant la porte. Après quelque seconde, il finit par s’assoir au sol devant la porte et commença à téter son pouce et après quelque instant, il décida de s’allonger sur sol et continua de téter son pouce en gardant son doudou contre lui. Attendant toujours, il finit par se remettre debout et il décida de marcher dans le couloir et ouvrit une porte, mais il ne comprenait pas ce qu’il voyait. Il y avait un tas de papier, alors il attrapa un crayon et commença à gribouiller dessus toute les feuilles. Il ignorait que l’homme serait fâché, car il ne savait pas que c’était des papiers de travail de Zachary.

Zach entra dans sa chambre en trombe. Il ouvrit son armoire et prit la première chemise qu’il lui tomba sous la main, à ce stade, il s’en fichait complètement d’avoir un t-shirt ou non dessous et que ça soit présentable ou non. Ce gamin, ils n’avaient qu’à se le garder ! Il boutonna donc sa chemise en laissant les deux boutons du haut ouvert, car il destait se sentir à l’étroit dans un habit, et sortit rejoindre le gamin … qui n’était plus devant la porte.

« Et merde ! »

Il soupira longuement avant de partir à sa recherche. Il retourna dans la salle de bain, mais il n’y avait que son costume, sa vieille chemise et le pantalon du petit. *Pu***n je le lui ai pas remis !* Il se mit donc à imaginer la tête des personnes en bas lorsqu’ils verraient un gamin de onze ans, en couches, arriver devant eux. Il s’empara du pantalon et sortit en trombe rejoindre les escaliers, mais il entendit alors des bruits de papiers derrière lui… Le bureau…
Il se retourna et couru vers la pièce. Il était bien là. A gribouiller sur les papiers de son père. Il était mort… Zach pouvait organiser son propre enterrement. Zach n’était pas le genre de personnes tempérée et calme, il était une vraie pile électrique impulsive qui ne réfléchissait que rarement.

« Non mais c’est pas vrai ?! »

Il prit le gamin par le bras, le mit sur le bureau et lui enfila son pantalon, puis le sortit de la pièce tout en hurlant :

« Non mais sérieux t’a quel âge ?! T’es pas capable de rester propre à ton âge ? Tu suces encore ton pouce et tu te permets de foutre le bordel chez un parfait inconnu ?! Soit t’as de gros problèmes mon gars, soit tu te fous royalement de ma gueule et dans les deux cas tu n’est plus mon problème ! Vient, je te ramène à ta mère ! »

Il pouvait se mettre à hurler, se tordre de douleur, il en avait plus rien à faire ! S’il devait lui déboiter l’épaule pour qu’il le suive il le ferait et il l’emmènerait jusqu’à sa mère !

Le petit était toujours dans la pièce qui semblait être un bureau et avait pris quelque papier et les posa sur le sol et commença à gribouiller des choses sur celle-ci. Il se coucha sur le ventre et continua de gribouiller des lignes et des cercles sur les feuilles. Il laissait parfois échapper de petit rire qui faisait vraiment enfantin et ne s’arrêta pas de dessiner. Après quelque instant, il entendit des bruits dans le couloir, mais il n’y prêta nullement attention et continua ce qu’il était en train de faire. Mais il fut surprit quand il vit la porte s’ouvrir et en une fraction de seconde, l’homme lui attrapa le bras et le déposa sur le bureau. Roméo semblait sur le point de pleurer. Durant ce temps, l’homme lui remit son pantalon et le sortit soudainement de la pièce en hurlant. Roméo lui voulait pas bouger, mais n’avait pas le choix, car l’homme était assez fort. «Ésoler!» Roméo tentait de se déprendre de l’emprise de l’homme, mais il n’y arrivait pas, car il était trop faible comparer à l’homme qui le trainait. Puis soudain, il donna un coup de pied à l’homme sans vraiment le vouloir et cela eu pour effet de relâcher l’emprise qu’il avait sur le petit Roméo et celui-ci partit en courant dans le couloir et alla se cacher dans la chambre de l’homme. Il se plaça sous le lit de celui-ci et attendit. Ne voulant pas sortir de sous le lit. Durant ce temps, une femme monta à l’étage, elle portait un sac et le tendis à Zachary. «Vous êtes là! Ce sac contient des couches, des bodies et des grenouillères à Roméo. Sa sœur à du allez chercher des choses pour son amie et donc, elle a vu comment Roméo vous regardait, donc elle vous le laisse pour la journée et elle dit qu’elle reviendra le chercher ce soir. Elle fait aussi dire de lui faire faire sa sieste après l’avoir fait diné et qu’après vous aurez au moins 2 heure de répit durant sa sieste. Merci» La femme retourna en bas et sortit pour partir. Pendant ce temps, Roméo était toujours cacher avec son doudou contre lui et son pouce en bouche. Il regardait en direction de la porte pour voir s’il ne verrait pas l’homme approcher, il ne voulait pas retourner en bas avec les autres, il préférait être en haut et jouer, car pour lui s’était un jeu.

Zach était totalement indifférent aux excuses du gamin, il était entrepreneur de pompes funèbres et pas baby-sitter ! Heureusement que son père s’occupait des clients en bas, mais il était hors de question qu’il s’occupe de lui ne serait-ce qu’une seconde de plus !
C’est alors que le gamin eut un réflexe, il lui donna un coup de pied. Ne s’y attendant pas, il le lâcha et il partit se réfugier dans sa chambre. Zach sortit alors un juron. Qu’allait-il encore faire dans sa chambre ? Il partit le rejoindre lorsqu’il fut arrêté par une nouvelle femme. «Vous êtes là! Ce sac contient des couches, des bodies et des grenouillères à Roméo. Sa sœur à du allez chercher des choses pour son amie et donc, elle a vu comment Roméo vous regardait, donc elle vous le laisse pour la journée et elle dit qu’elle reviendra le chercher ce soir. Elle fait aussi dire de lui faire faire sa sieste après l’avoir fait diné et qu’après vous aurez au moins 2 heure de répit durant sa sieste. Merci» C’était une blague ?! S’en était forcément une ! Il avait beau refuser la proposition, elle continuait son bout de chemin vers la sortie. Zach se jura de se faire payer ces heures de baby sitting extrêmement cher !

Il prit alors la direction de sa chambre. Où pouvait-il bien être ? Tout en le cherchant Zach prit conscience qu’ils allaient devoir passer un bon bout de temps ensemble, autant commencer sur de bonnes bases non ?

« Bon… on va reprendre du début gamin. Toi c’est Roméo c’est ça ? Moi c’est Zachary, tu peux m’appeler Zach, en fait, je préfère même… »

Il continua alors sa recherche, tout en cachant discrètement tout ce qui n’était pas adapté à la vue d’un enfant.

« Bon, on va devoir passer la soirée ensemble alors sort de ta cachette, tu vas pas y rester toute la nuit non-plus ? »

Il finit par s’asseoir sur la chambre de son bureau et s’alluma une nouvelle cigarette. Il en avait bien besoin là…

« Si tu sors on trouvera bien quelque chose à faire ok ? Si tu as faim je peux commander une pizza… chais pas cuisiner donc ce sera plus sûr pour ta santé… »

Toujours caché sous le lit de l’homme il entendit une femme parler à l’homme, mais refusa de sortir de sa cachette, car il ne savait pas ce que pourrait lui faire l’homme s’il sortait et il ne voulait pas tester. Il était peut être un bébé mentalement, mais il n’était pas fou non plus, les bébés ne le sont pas après tout. Il resta caché jusqu’à ce qu’il entende les bruits de pas venir dans la direction de la chambre. Alors il se recula, mais resta sous le lit. Il regardait les pieds de l’homme qui passait de gauche à droit alors qu’il le cherchait. Soudain, il entendit une voix, c’était celle de l’homme qui lui parlait. Il semblait s’être présenter, mais comme il avait un peu peur, il n’avait pas fait attention au nom de l’homme et n’avait donc rien comprit. Après quelque instant, Roméo sentit que quelque chose puait, mais ne semblait pas vraiment y faire attention. Il finir par sortir lorsqu’il entendit le mot pizza. Se levant de dessous le lit, il regarda l’homme en gardant son doudou prêt de lui et en tétant toujours son pouce. « Izza?! Veut izza! » Roméo regarda longuement l’homme et s’approcha doucement de lui en contournant le lit pour finalement se retrouver prêt de lui. Il s’assit sur le lit et se colla contre l’homme. Après avoir compris qu’il lui offrirait une pizza, le jeune Roméo avait oublié tout ce qui s’était passé et voulait simplement être aimé par le jeune homme et qu’il passe une bonne journée. Il regarda autour, mais ne trouva pas son biberon et il commençait justement à avoir soif, alors il regarda l’homme et lui sourit. «Iberon!» Il continua de le regarder. Il ne savait pas comment il s’appelait et ne semblait pas vraiment s’y intéresser, pour le moment, il voulait simplement son biberon et sa pizza. Il s’approcha de Zach et lui grimpa dessus et s’assit sur ses genoux et le regarda en souriant. «Iberon! Izza, moi aim.» Le petit semblait vraiment aimer Zach, mais qui sait, un bébé fait tout pour avoir ce qu’il veut, mais dans un sens, il l’aimait beaucoup. C’était le seul homme que Roméo appréciait et il serait peut être le seul qui serait capable de s’approcher de Roméo sans que celui-ci fasse de crise. Enfin, il continua de regarder l’homme d’en l’attente d’avoir ce qu’il voulait, à savoir manger et boire son biberon.

Il sentit alors quelque chose bouger sous le lit. C’était donc là qu’il se cachait ! Il n’avait pas pensé à aller le chercher là-dessous, parce que depuis le temps, les bières l’avaient empêchés de pouvoir s’y glisser.
Il avait eut l’air d’avoir compris le mot pizza. C’était déjà ça, ils allaient pouvoir communiquer en parlant de bouffe… Il s’assit alors sur son lit, Zach ne put s’empêcher de penser qu’il était probablement bien sale et qu’il ne devrait pas oublier de changer les draps en allant se coucher ce soir.
Il se blottit alors contre lui… Zach n’avait jamais connu de réelle affection, il ne savait donc pas comment réagir. Il tira une nouvelle latte et tapota gentiment la tête de Roméo.

« Heu… ouais gamin, c’est ça… on va manger une pizza… »

Il émit alors un son qui lui rappela alors le mot « Biberon », en fait, il aurait fait un père génial ! Il comprenait les gamins ! Il prit alors le sac que la jeune femme lui avait donné et se mit à la recherche de l’objet souhaité. Une fois trouvé le saint Graal, il le passa au petit.

« Et voilà mon grand, un cocktail demi écrémé un ! Bois pas trop vite ça monte à la tête ce genre de truc ! »

Il avait probablement rien compris…
Zach se leva donc et prit le téléphone qui trônait sur son bureau. Il composa le numéro.

« Bonsoir, j’aimerai deux pizzas s’il vous plait… »

Il se demanda alors ce qu’il voulait bien mettre dessus. Il se dit qu’au fond il s’en fichait que s’il aimait pas il aurait qu’a enlever et que s’il manquait quelque chose, sa cuisine était pleine d’ingrédients.

« Une pizza au jambon… oui une petite s’il vous plait… et une autre avec olives, jambon cru et champignons… non celle-là ce sera une grande s’il vous plait… vous pouvez mettre deux bières avec ? … Merci… »

Il raccrocha et se retourna vers le gamin.

« Bon… tu causes pas et je parles pas le bébé, on fait quoi maintenant ? »