Votre cellulaire est-il une passoire sur votre vie privée? Un guide de conseils pratiques a été publié pour les utilisateurs de téléphones intelligents. Quelques règles simples expliquent comment protéger les informations personnelles stockées sur un téléphone et détaillent la nature des risques en matière de sécurité et de confidentialité.
Par exemple, la
Commission nationale informatique et libertés (CNIL) recommande de verrouiller son téléphone à l'aide d'un code, pour empêcher qu'une personne malintentionnée n'installe des applications malveillantes à son insu. De plus, l'usager doit faire confiance aux applications avant de les installer et munir son téléphone d'un antivirus. Il est aussi recommandé d'examiner les paramètres de confidentialité des applications, surtout celles qui ont recours à la géolocalisation.
Le cas de la géolocalisationLe cas d'Apple est intéressant pour démontrer à quel point les règles changent constamment en regard de l'utilisation de données sensibles concernant les déplacements d'utilisateurs de téléphones intelligents.
À la sortie d'iOS 4, Apple a modifié sa politique de confidentialité: «pour fournir des services de géolocalisation sur les produits Apple, Apple et ses partenaires et licenciés peuvent collecter, utiliser et partager des données de localisation précises, y compris la localisation géographique en temps réel de votre ordinateur ou appareil Apple. Ces données de localisation sont collectées anonymement dans un format ne permettant pas de vous identifier».
Or, Apple ne spécifie pas quels sont les partenaires, qui pourrait avoir accès aux données de géolocalisation et pour combien de temps.
Avec Android, Google collecte aussi des informations de géolocalisation, «si l'usager utilise des produits ou des services associés à une zone géographique, tels que Google Maps».
Ces applications qui vous espionnentLes cellulaires peuvent être la proie de virus et de logiciels espions, dévoilant des informations confidentielles à des tiers. Par exemple, un important réseau de téléphones Nokia (sous Symbian) contrôlés par un virus a été découvert la semaine dernière par NetQin, un éditeur d'antivirus chinois. Le virus s'attrape par courriel, par textos ou par le téléchargement d'applications.
Les Blackberry sont particuliersLes Blackberry, très utilisés en entreprises, ont la particularité de faire transiter leurs informations sur les serveurs de Research in Motion. Plusieurs spécialistes craignent que ces données puissent être interceptées par les services de renseignements américains (NSA), par exemple. Plusieurs personnalités politiques et militaires ont abandonné ce type d'appareil, même si RIM prétend que les données, cryptées, mettent les usagers à l'abri des interceptions.
par Aude Boivin Filion