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▸ ÂGE: 23 yo. ▸ JOB: vend la production de la ferme familiale (fruits et légumes) mais rend des petits services en couture, ainsi qu'à l'église. ▸ MESSAGES: 26 ▸ HERE SINCE: 12/01/2022
Ocean Avenue
Sujet: POTABEE ❖ we run too fast, too young. Dim 13 Jan - 17:46
got a secret, can you keep it ?
La nuit tombait peu à peu sur Ojai. Tous les habitants du village se mettaient à ranger leurs stores, et se préparaient à rentrer retrouver leur chez eux. Un endroit que Babee ne connaissait plus depuis bientôt six ans. Six longues années que son père l'avait quittée parce qu'il avait osé croire à quelque chose de mieux au-delà de ces apparences qui brouillaient la vue de tout le monde au village. Et depuis ce tragique évènement, où d'après Miss Rosewood, Babee avait bien trop montré ses sentiments et s'était même laissée emporter par eux, tout le monde la regardait de haut. On parlait d'elle chaque fois qu'elle s'approchait, on la prenait pour ce qu'elle n'était pas, et on essayait toujours de la traîner dans la boue lorsqu'elle avait le dos tourné. Parce que la différence gênait par ici, parce que ce qui n'était pas connu n'était pas accepté, et que Babee faisait partie de ces choses. La jeune femme elle aussi rangeait ses affaires en ce début de soirée, et comme le monde extérieur l'agaçait beaucoup trop, elle laissa volontairement tomber une pomme à terre, au même moment où Stan lui laissait tomber une pomme de terre. Qui était donc ce Stan me demanderez-vous ? Rien de plus que le tout de Babee. Un garçon qui lui ressemblait terriblement à l'époque, et qui n'avait pas changé en grandissant. Ils se connaissaient depuis qu'ils étaient hauts comme trois pommes, et disons qu'avec leur légère différence d'âge, ce fut plus Stan qui la vit grandir que l'inverse. Il a d'abord été le babysitter (si si), puis le grand frère, le meilleur ami, et le meilleur amant ? Oui, je sais ce que vous allez dire, tout ça fait bien trop cliché. La petite qui tombe amoureuse de celui qui serait comme son prince charmant. Celui qui l'a sauvée de ces autres qui lui ont fait tant de mal en la rejetant. Si se rapprocher de ceux qui vous aiment est une mauvaise chose, une chose clichée, alors oui, Babee l'était totalement. Pourtant, elle s'était promis de ne pas tomber amoureuse, de ne pas s'attacher à quelqu'un parce qu'elle attirait des ennuis à tout ce qu'elle touche, mais Stan semblait être immunisé contre cette malédiction qui semblait la toucher. Alors une fois à terre, elle lança un clin d'oeil au jeune homme, qui n'était autre qu'une confirmation à sa question de tout à l'heure. Oui, ils se parlaient parfois en codes, parce que Babee devenait parano de temps en temps, et qu'elle ne voulait pas que "les autres" comme elle les appelait ne puissent les comprendre. Et Stan jouait le jeu, parce qu'il aurait été prêt à tout pour elle, tout comme elle l'était pour lui. Se relevant, la jeune femme lui sourit, avant de partir en direction de chez elle et d'y déposer ses affaires de la journée. Elle ne manqua pas par la suite de faire un détour par la ferme de son enfance afin de saluer sa mère, et de lui donner des nouvelles de l'avancée des ventes au marché. Bien entendu, en partant, elle omit volontiers de lui dire où elle se rendait réellement. Une fois hors de son champ de vision, Babee prit la route opposée à celle qu'elle empruntait habituellement, afin de se plonger dans des sentiers assez inconnus du villageois lambda. Puisque personne n'osait réellement s'aventurer près de la maison hantée. Un endroit évité comme la peste, tout comme Babee. Elle se dit qu'après tout, cette maison devait avoir un lien avec elle quelque part. Levant le visage au ciel, elle aperçut qu'il était de moins en moins clair, signe que la nuit approchait. Se frottant les bras afin de se réchauffer quelque peu et de calmer son impatience, Babee se tenait devant l'entrée de la fameuse demeure hantée, et elle entendit soudainement des bruits autour d'elle. Des bruits de pas, qui semblaient se rapprocher, et un sourire s'afficha sur son visage. Sourire qui disparut peu à peu lorsqu'elle ne vit pas Stan arriver. Elle aurait pourtant juré qu'il s'agissait de lui. « Popo, c'est toi ? » Elle resta alerte, et ne manqua pas de sursauter lorsqu'elle sentit des mains se poser sur sa taille ...
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+ IT IS BRAVE TO SEARCH FOR LIGHT AMIDST THE DARKNESS.When she was just a girl, she expected the world, but it flew away from her reach, and the bullets catch in her teeth. Life goes on, it gets so heavy, the wheel breaks the butterfly.
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Ocean Avenue
Sujet: Re: POTABEE ❖ we run too fast, too young. Lun 14 Jan - 15:09
Lourde inspiration. On se retourne. Pause. On expire. Le soleil mourait à nouveau, gisant vers le sol tel un oiseau abattu par les plus tranchantes des pierres. La lune gagnait en pouvoir, gravitant haut, bien haut, au dessus de l’écorce terrestre. Fière, triomphante et majestueuse, elle était au summum de son pouvoir. Mes pas crissaient contre les branches mortes du sol. Une maison hantée. Quelle agréable demeure. Un endroit rustique, loin des regards indiscrets … Un havre de paix que j'avais pris l'habitude de fréquenter lorsque l'autre viei ... Lorsque Rosewood désirait effectuer un rassemblement. Évidemment, cela voulait également dire que je savais exactement lorsque les locaux seraient libres pour une petite excursion de la sorte. Mon devoir en tant que citoyen d'Ojai me poussait certes à garder en place la fameuse légende de la malédiction tant répandue parmi ses habitants. Et pourtant, Bee n'y croyait pas. C'était tout simplement impossible, pour elle. Et plutôt que de la bassiner avec une réalité que je savais personnellement fausse, j'avais décidé d'opter autrement, avec elle ... Dans la plus grande ignorance du conseil. Sinon, je ne donnais pas cher de ma tête. Ma Bumble Bee ne croyait pas aux mauvais sorts car elle était persuadée qu'il ne pouvait y en avoir de pire que celui jeté sur elle à sa naissance. Ma douce abeille avait dépassé l'âge de la foi aveugle et inébranlable en un mythe ficelé de tous points. Et de peur de la perdre, je la gardais davantage proche de moi, jaloux, possessif, vigilant. Je savais que si elle était trop vocale et ouverte dans ses idéaux, le conseil tenterait de la faire taire. Et j'essayais donc, tant bien que mal, de tempérer son caractère belliqueusement rebelle avec de l'action, de la fougue, de la passion et de l'aventure.
Ce n'était pas la première fois que nous nous rendions à cette vaste demeure. Ni la dernière, d'ailleurs. Du moins, pas tant que j'en avais la possibilité. Je l'avais accompagnée, un brin du chemin, avant de la laisser à son triste destin, mon âme, ma vie, l'exquise créature, confiant que sa mère ne m'appréciait que guère depuis que mes parents étaient morts, pour une raison qui m'échappait malheureusement. Et puis ... Bee était fiancée. Il ne fallait pas l'oublier au risque de souiller sa réputation, et également la mienne, bien que celle-ci m'importait peu étant donné la valeur que je lui accordais. Ayant emprunté un raccourci, je l'attendais ... Un peu, beaucoup. Un peu trop longtemps, même. Et puis, finalement, j'entendis ses pas rejoindre mes oreilles. Et accompagné d'un sourire malicieux, je me dissimulais du mieux que je pus, assisté en grande partie par la pénombre générée par les arbres en cette soirée débutante. Il fallait se poser la question : comment réagirait-elle si on lui jouait un petit tour ?
Elle m'attendait et étouffant mes bouffées de rire, je l'observais de mon coin reculé. Ce n'est que lorsqu'elle a commencé à s'alarmer que je me suis résigné à me révéler à ses yeux. Autant le faire avant que la nuit ne tombe entièrement. Silencieusement, j'apparus derrière elle, discret comme une vipère et agile comme un voleur. L'enlaçant de mes bras rapides comme l'éclair, j'autorisai au bout de mon nez à caresser de ses expirations la peau recouvrant l'étendue de son cou. Je frôlais cette parcelle de chaire parfumée avec douceur et tendresse, me retenant même d'y déposer un baiser tant j'avais du mal à résister à son charme.
- Je suis là, Bee. C'est moi. Allez, détends-toi, un peu ! T'es aussi rigide qu'une femme frigide ! desserrant lentement mon étreinte, je ne cessai pas pour autant d'avoir mes bras autour d'elle.